Procrastination : la modération a bien meilleur goût

Remettre au lendemain ce que l’on peut faire aujourd’hui, c’est le credo des procrastinateurs. Mais cela peut-il être positif?

Dans bien des cas, les employés procrastinent parce qu’ils manquent de confiance en eux, n’ont pas les compétences requises pour faire leur travail ou tout simplement parce qu’ils fuient leurs problèmes.

Bon pour le moral

Existe-t-il une dose de procrastination acceptable? Certainement, selon la coach de vie, auteure et conférencière, Mélissa Lemieux. Les tâches que vous pouvez repousser doivent toutefois n’avoir que des conséquences négligeables sur notre travail au quotidien.

Par exemple, un vendeur-procrastineur peut repousser les tâches qui n’affectent pas l’atteinte de ses objectifs. «Il peut donc se concentrer sur ce qui compte vraiment : vendre!, explique Mme Lemieux. Autrement dit, la bonne procrastination existe et sert à accorder la priorité aux priorités. Au diable le superflu!»

Gestion de la concentration versus procrastination

Remettre toujours à demain ce qu’on peut faire aujourd’hui est un comportement négatif et improductif, croit pour sa part Joëlle Charpentier, conseillère en ressources humaines agréée et conseillère en développement organisationnel chez Maletto et associés, une firme spécialisée en développement organisationnel et en formation.

Toutefois, il faut faire la distinction entre procrastination et gestion de la concentration. «Prendre des pauses, échanger avec ses collègues de travail, s’accorder de courts moments de détente constituent de très bons comportements à adopter. Cela permet de gérer votre concentration, ce qui contribue à votre bien-être et à votre efficacité au travail», précise-t-elle.

Des conditions s’appliquent

Vous ne pouvez vous empêcher de procrastiner? Pour vous donner un coup de main, Mme Lemieux suggère de séparer vos tâches en deux catégories : celles qui sont urgentes et celles qui sont importantes. «Si la tâche est importante et urgente, c’est que vous devez l’accomplir maintenant. Mais attention : si vous la remettez aux calendes grecques, les conséquences ne peuvent être que négatives : mauvaises relations avec les collègues, perte de crédibilité, perte d’emploi, etc.», explique-t-elle.