Pour consulter le guide Carrières d’Avenir 2018, cliquez ici.
De plus en plus de domaines font appel aux informations fournies par la géomatique. La demande de cartes dynamiques augmente et de nouveaux postes se créent constamment. Toutefois, les travailleurs manquent à l’appel.
Des formations gagnantes dans ce secteur
La demande de spécialistes de l’arpentage et de la géomatique est vigoureuse et devrait aller en s’accroissant. «Tous les bureaux d’arpenteurs-géomètres manquent d’effectif», indique Raymond Houde, président du comité de révision de l’Ordre des arpenteurs-géomètres du Québec. Même son de cloche du côté de Pierre Daoust, chef de division Géomatique à la Ville de Laval. «On a de la difficulté à trouver des employés qualifiés et intéressés», dit-il.
Tout nouvel aménagement du territoire nécessite la prise de levés et la réalisation d’un plan, travail qui revient aux arpenteurs-géomètres. Ceux-ci doivent également analyser les titres de propriété et déterminer l’emplacement idéal pour les futurs bâtiments. Le secteur de la construction se porte bien et ne menace pas de s’essouffler de sitôt; par conséquent, les arpenteurs ne risquent pas de manquer de travail.
Quant à eux, les géomaticiens, c’est-à-dire les spécialistes en développement de logiciels géomatiques, sont très recherchés. «La connaissance du territoire est devenue indispensable pour tout organisme qui a des responsabilités en matière d’aménagement ou de gestion», souligne Pierre Daoust. Par exemple, les données géomatiques ont permis de cerner les régions les plus touchées par la grippe H1N1, et ainsi aidé les chercheurs à mieux comprendre les causes et la source de l’épidémie.
Où travailler?
La majorité des emplois est concentrée dans les grands centres, mais il est possible de travailler partout au Québec. Certaines firmes se spécialisent dans le milieu rural, par exemple dans les analyses de délimitation du territoire dans des dossiers d’expropriation, de zonage agricole ou de territoire minier.
Des régions qui recrutent
Relève
Au Québec, l’âge moyen des arpenteurs-géomètres est de 52 ans; c’est donc dire que le besoin de relève va se faire de plus en plus sentir au cours des prochaines années. Pourtant, celle-ci ne se bouscule pas au portillon. «Beaucoup de bureaux doivent faire appel à des retraités quelques jours par semaine», indique Raymond Houde.
La présence des femmes, qui forment 11 % des membres de l’Ordre, est appelée à augmenter et pourra également aider à répondre aux besoins. Elles représentent actuellement le quart des inscriptions au programme de baccalauréat en sciences géomatiques de l’Université Laval.
Portrait statistique
Le Québec compte 993 arpenteurs-géomètres (titulaires d’un diplôme universitaire en sciences géomatiques), dont 12 % sont retraités ou membres honoraires. La majorité travaille dans l’une des 150 firmes d’arpenteurs-géomètres en pratique privée. Les ministères et de plus en plus de municipalités emploient des arpenteurs-géomètres et les grandes villes comme Montréal et Sherbrooke ont des services de géomatique.
Tournée des secteurs
Les secteurs d’emploi à surveiller en 2014
Cet article est tiré du guide Les carrières d’avenir 2014.