Jean-Sébastien Cournoyer, de FounderFuel

Jean-Sébastien Cournoyer
Photo : Jean-Pierre Roy

Jean-Sébastien Cournoyer croit à l’entrepreneuriat qui change le monde. Partenaire cofondateur et directeur général chez Real Ventures et Montreal Start Up, il a contribué à mettre au monde le programme FounderFuel.

«Je ne suis pas un financier : j’aide les gens à avoir du succès! C’est ce qui fait que je me lève le matin.» Jean-Sébastien Cournoyer, 38 ans, père de cinq enfants, veut surtout avoir un impact positif sur la société.

Le hockey, la force directrice de ses jeunes années, lui a appris tout à la fois l’esprit d’équipe et la compétition, et a très tôt tracé son chemin vers les États-Unis au début des années 1990. Après un bac en physique au Middlebury College (Vermont), c’est vers Boston qu’il met le cap, bientôt rejoint par sa high school sweetheart québécoise.

De 1998 à 2001, Jean-Sébastien voit naître en terre américaine ses deux premiers enfants et ses deux premières compagnies, démarrées dans «l’extravagance de la bulle Internet» des débuts. Ce n’est pas un succès financier, mais qu’importe… «Avoir peu d’échecs signifie qu’on n’a pas assez essayé, pas assez pris de risques! Mes défaites m’ont appris de bonnes leçons et m’ont aidé à définir qui je suis. Je me remets toujours en question, et je n’ai pas d’égo! Je suis toujours ouvert à la critique.»

En 2001, la petite famille décide de revenir à ses racines, le Québec, où le natif de Sorel fait son baptême du capital de risque : au service d’Innovatech Montréal entre 2001 et 2003, il prend en charge un portefeuille de dix entreprises et fait six nouveaux investissements.

En 2003, il entre en fonction chez Terrascale Technologies et fait son premier investissement personnel. En 2005, il quitte pour aller cette fois à la Caisse de dépôt et placement du Québec, afin d’aider à créer une industrie du capital de risque dans la province. Mais l’envie de refaire des investissements dans les petites startups le travaille…

En 2007, il rencontre John Stokes, qui arrive de l’Asie et vient s’implanter au Québec, et devient partenaire de Montreal Start Up et de VantagePoint Venture Partners (VPVP). À la même époque, il se donne comme projet de vie de créer au Québec un environnement propice au développement systématique de grandes entreprises technologiques viables à long terme. «La seule façon, c’est de prendre les entreprises tout au début, pour les envoyer dès le départ dans la bonne direction. C’est pourquoi on a choisi l’amorçage.» En 2008, il commence à investir avec ses partenaires et quitte VPVP.

Dans le domaine dans lequel il évolue, Jean-Sébastien prône une vision à long terme et ne cherche pas le profit rapide : «Pour ma réussite financière, il faut d’abord que les entrepreneurs aient du succès. Moi, je ne fais pas ça pour m’acheter une nouvelle maison. C’est important pour moi de donner plus que je ne reçois.

L’entrepreneuriat est une belle manière de le faire. On touche beaucoup de gens et il faut être généreux de son temps.»

Il travaille aujourd’hui à temps plein au sein de Real Ventures et du programme FounderFuel.

Conseils aux entrepreneurs débutants

  • S’entourer d’une équipe solide. On ne bâtit pas une grande entreprise seul. Avoir au moins un associé qui voit les choses de la même manière que soi.
  • Ne pas avoir peur de tenir des discussions, même difficiles, le plus tôt possible. Ne pas laisser traîner les situations problématiques. Les échecs sont principalement causés par des relations interpersonnelles déficientes.
  • Être transparent avec les gens, employés comme investisseurs, et bâtir une relation dans laquelle on peut parler du bon comme du mauvais.
  • S’adonner à beaucoup de recherches avant de faire entrer un nouvel investisseur. Il est important de vérifier si l’on peut vraiment travailler ensemble, si l’on a des valeurs qui se ressemblent.
  • Avoir une grande vision. Ne pas avoir peur de penser grand, de prendre des risques. Ne pas craindre l’échec ni essayer de changer le monde!


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