Photo : Patrice Bériault (singenu.com)
Mon job, c’est de faire découvrir les montres Cartier aux clients. Souvent, ils sont intimidés – c’est déjà imposant d’entrer chez Birks et ça l’est encore plus d’aller voir les pièces Cartier au fond de la salle – et ils ont peur de nous déranger. Mais je suis là pour ça! J’aime raconter l’histoire de Cartier, l’histoire romantique d’une famille partie de rien, qui a bâti l’une des plus grandes compagnies de luxe au monde.
J’ai choisi ce travail après avoir mené une carrière de 15 ans dans les vêtements haut de gamme pour hommes. Je collectionne les montres depuis longtemps – j’en possède 13 – et, quand j’ai vu une possibilité d’emploi ici, j’ai fait le saut. Je porte toutes mes montres, sauf une, car c’est une pièce de collection.
La beauté d’une montre Cartier n’est pas éphémère, contrairement aux produits de mode. Souvent, ces montres se passent de génération en génération. Ce mécanisme réalisé à partir d’un thème abstrait comme le temps, c’est une des plus belles pièces d’ingénierie que l’homme ait jamais conçues, selon moi. Et Louis Cartier en a fait un bijou. C’est d’ailleurs lui qui a créé la première montre-bracelet de l’histoire.
J’ai de la chance, car la plupart des bijouteries ressemblent à des grottes, tellement elles sont exiguës. Ici, c’est spacieux. La bâtisse a été inaugurée en 1894. Le plafond, les colonnes, les comptoirs, les cages à oiseaux [les présentoirs] sont les mêmes qu’à l’époque. Quand les clients entrent ici pour la première fois, ils en ont plein la vue. Même si je leur fais une belle présentation, ils ont toujours les yeux ailleurs!
Les autres chanceux :
• La sainte paix à la basilique Notre-Dame
• Il skie de 9 à 5
• Capitaine sur le fjord du Saguenay
• Entourée d’orchidées
• Au bureau parmi les tableaux
• Il bichonne des Lamborghini