Un boulot social

Il y a de l’avenir pour la relève dans le secteur de l’économie sociale.

Déjà, plus de 42 % des employeurs interrogés en 2012 par le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire (CSMO-ÉSAC) ont indiqué avoir eu du mal à pourvoir des postes au cours des trois dernières années. De plus, la majorité d’entre eux prévoit une vague de départs à la retraite vers 2016.

Signe de l’essor du secteur, le site spécialisé Engagés.ca a vu le jour il y a bientôt un an pour diffuser les offres d’emploi en économie sociale et en développement durable.

Les emplois en économie sociale touchent pratiquement tous les domaines. Parmi les travailleurs les plus recherchés, on compte les animateurs, les éducateurs, les adjointes administratives, les responsables des communications, les cuisiniers, les comptables et les chargés de projet.

Les conditions de travail varient énormément d’une entreprise à l’autre, selon la taille de l’entreprise et la profitabilité de ses activités. Si les éducatrices en CPE ont un meilleur salaire que leurs collègues des garderies privées, les petites organisations collectives n’arrivent pas toujours à offrir les conditions salariales des secteurs privé ou public.

D’ailleurs, les «avantages d’un régime de retraite et d’assurances collectives ne se retrouvent que chez une infime partie des organisations de l’économie sociale, lorsque l’on exclut les entreprises financières et agricoles», écrit le chercheur Yvan Comeau dans L’économie sociale, vecteur d’innovation, L’expérience du Québec (Presses de l’Université du Québec, 2011).

À noter : le milieu de travail est surtout féminin. Les 241 entreprises d’économie sociale sondées par le CSMO-ÉSAC l’an dernier employaient en moyenne 21 personnes, dont 17 femmes.

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