35 minutes pour se rendre au boulot, c’est trop!

Automobiliste coincée dans le trafic
Photo : PathDoc / Shutterstock

Vous vous sentez cynique envers votre emploi? Ce n’est peut-être pas votre travail en tant que tel qui vous plonge dans cet état, mais plutôt le trajet pour y rendre!

Une étude réalisée par l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal établit une corrélation significative entre le navettage pour se rendre au travail et les symptômes d’épuisement professionnel, comme le burn-out.

Selon l’étude, le risque d’épuisement professionnel augmente significativement lorsque la durée du trajet pour se rendre au travail dépasse les 20 minutes. Au-delà de 35 minutes, c’est carrément le degré de cynisme envers l’emploi qui grimpe.

Sachant que les salariés québécois mettent en moyenne 32 minutes pour se rendre au boulot, on peut dire que la clientèle à risque est nombreuse!

Bien sûr, tous ne sont pas affectés de la même façon, précise l’auteure de l’étude Annie Barreck : les effets du navettage sur la santé psychologique varient notamment en fonction du moyen de transport utilisé et de la localisation du lieu de travail.

Sans surprise, les longs trajets en voiture dans de grandes villes comme Montréal ou Québec sont plus stressants que dans des petites régions urbaines comme Longueuil ou Laval. Mais étonnamment, les passagers ressentent davantage d’anxiété que les conducteurs, puisqu’ils ont un sentiment de contrôle plus faible sur leur déplacement.

Vous croyez avoir l’esprit tranquille en prenant l’autobus? Ce n’est pas garanti. Chez les usagers du transport en commun, les effets des longs trajets sont plus élevés dans les milieux ruraux, car ces circuits impliquent souvent des changements d’autobus ou de train, ce qui augmente le risque de délais imprévisibles, et par conséquent, le stress.

En comparaison, les usagers des grandes régions urbaines ont un sentiment de contrôle plus grand puisqu’ils bénéficient de plusieurs options et de passages plus fréquents, et sont donc moins stressés.

Selon l’auteure de l’étude, les organisations gagnent à faire preuve de flexibilité à l’égard des modes de déplacement des employés afin d’améliorer leur efficacité et de favoriser l’attraction et la rétention du personnel, particulièrement dans un contexte de rareté de la main-d’œuvre.

Simon Granger

Simon Granger se spécialise dans la création et la gestion de contenu Web, et en développement de stratégies éditoriales numériques.