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10 causes de burn-out. Vivez-vous une de ces situations ?

Le « burn-out » survient lorsqu’une situation se vit dans un contexte immanquablement négatif. Un travail très exigeant occasionne de la fatigue ou même un épuisement extrême, ponctuel, qui peut s’estomper par le repos ou une récupération normale. À l’inverse, le « burn-out » comporte nécessairement une contradiction ou une opposition. Il résulte d’un « non à la situation » profond, mais nié, mêlé à un « oui à l’exécution » du travail  dans les faits et à son maintien sur place. Cette énergie contradictoire donne deux messages opposés au cerveau et draine, jour après jour, un excès d’énergie. C’est le chemin vers un « burn-out ».

Jour après jour, certaines conditions peuvent mener au « burn-out ».  Une personne peut même vivre une, ou même deux ou trois situations très exigeantes au niveau de l’énergie; tout en s’adaptant au rythme de vie rapide que nous vivons, dans une conjoncture en perpétuels changements. Il faut donc être réaliste et vigilant. Je rencontre tous les jours des gens qui, à des niveaux différents, vivent des conditions très difficiles. Voici donc les causes fréquentes de « burn-out » et des conseils pour les prévenir.

10 causes qui, jour après jour, peuvent mener au « burn-out »

Vivez-vous l’une ou l’autre de ces situations ?

  • Un climat de travail négatif pollue l’atmosphère. S’y trouver tous les jours est déprimant. Les gens que vous côtoyez sont éteints et adoptent souvent une posture négative et de désapprobation du système en place. Malgré les critiques, rien ne change.
  • Le syndrome de l’imposteur (ne jamais se sentir à la hauteur). Vous croyez que les autres sont plus compétents que vous. Ou encore, selon vous, on vous croit plus compétent que vous l’êtes. Vous craignez les évaluations par peur que l’on découvre que votre incompétence.
  • La gestion toxique d’un patron. Il s’acharne sur vous, cherche l’erreur, ne vous donne pas l’information essentielle pour réaliser votre travail, qui lance régulièrement des remarques désobligeantes ou vous impose des objectifs irréalistes. Ce type de patron utilise une subtile intimidation qui a pour but de vous déstabiliser. Il pourrait être dérangé par vos compétences et connaissances, absentes chez lui…
  • Le perfectionnisme à outrance. Cette attitude trahit un manque de confiance en soi (ou d’estime de soi). Vous projetez votre valeur dans des résultats. La moindre erreur ou le moindre échec risque de confirmer cette piètre image de vous que vous entretenez plus ou moins consciemment.
  • Un travail « insatisfaisant ». Votre poste ne correspond pas à votre profil, vos goûts et vos intérêts. Vous vivez conséquemment de la démotivation et de l’ennui. Un tel travail exige de vous le double d’énergie pour arriver à donner des résultats acceptables.
  • Le « principe de Peter ». Vous occupez un poste pour lequel vous n’avez pas les compétences et habiletés. Vous avez réussi à séduire lors de l’entrevue d’embauche, car vous avez un talent en communication qui vous permet de convaincre. Ou encore, vous avez obtenu une promotion pour des années accumulées ou des habiletés d’ordre technique sans prendre en compte vos aptitudes en management ou en gestion de ressources humaines.
  • Un environnement de travail physiquement déprimant. L’aire pour exécuter vos tâches est inappropriée au niveau de l’aménagement. Vous manquez littéralement d’espace, d’air, de lumière et de couleurs. La proximité avec les collègues est désagréable.
  • Une vie personnelle très exigeante. Votre vie comporte énormément de tâches et de responsabilités. À titre d’exemple, la monoparentalité sans entraide, un déménagement contraignant, un divorce difficile ou encore, des problèmes de couple, de finances.
  • Le besoin excessif d’être reconnu. Ce problème provient souvent d’un manque de reconnaissance de votre valeur lorsque vous étiez enfant. Ce besoin (souvent inconscient) peut prendre beaucoup de place et d’énergie. Vous êtes incapable de dire « non », vous acceptez de faire l’impossible, vous quittez le travail tard, vous arrivez tôt et il vous arrive même d’apporter du travail à la maison.
  • Une vie personnelle mêlée à sa vie professionnelle et vice versa. Des pensées concernant la famille vous envahissent au travail et le soir, vous pensez au travail. Vous êtes envahi par des « il faut que », des « je dois… », des « il ne faut pas que j’oublie » et des « ouf ! j’ai tout ceci à faire ». Une foule de textos s’entremêlent et témoignent de ce dérapage.

Prenez conscience des pièges qui vous guettent. Les énoncés ci-dessus ont pour but de vous aider à les reconnaître et à prévenir un « burn-out ».

Voici quelques conseils pour vous prémunir d’un éventuel « burn-out » 

  • Faites un effort pour vous connaître humblement
  • Faites aussi un effort pour vous reconnaître fièrement
  • Apprenez à faire des choix, à vous fixer des priorités
  • Acceptez de faire des deuils en fonction de vos priorités
  • Affirmer vos choix et fixer avec fermeté vos limites
  • Changez d’emploi (s’il y a lieu) pour protéger votre santé physique et mentale

Ces recommandations sont les meilleurs antidotes que je connaisse, la voie d’évitement d’un « burn-out ».

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Monique Soucy

Monique Soucy cumule plus de 25 ans d’expérience en tant que coach en développement de carrière et psycho-sociologue. Elle a aidé des milliers de personnes à réussir leur réorientation, à préciser leur profil professionnel, à personnaliser leur CV et à obtenir l’emploi convoité. Elle a écrit le livre J’ai mal à mon travail, publié aux Éditions de l’Homme et distribué partout dans la francophonie.