Travailleurs mutants

Le portrait du travailleur québécois a changé considérablement au cours des huit dernières années.

Si vous imaginez toujours le travailleur moyen tel un homme âgé entre 25 et 44 ans, l’Annuaire québécois des statistiques du travail a des nouvelles pour vous.

Ainsi, en 2009, les femmes sont devenues majoritaires dans l’emploi salarié, avec 50,1 % des postes. Une première depuis que l’on a commencé à compiler des statistiques à ce sujet, en 1976. Si elles demeurent légèrement minoritaires dans la population active (47,4%) – qui comprend les chercheurs d’emploi et les personnes occupées – et dans l’ensemble de la population en emploi (48,2 %) – qui inclut les travailleurs autonomes –, l’écart qui les sépare des hommes ne cesse de se rétrécir depuis 2001.

Les 55 ans et plus s’activent

Les 55 ans et plus font pour leur part de grands progrès depuis 2001. De tous les groupes d’âge, c’est parmi eux que se trouve la plus forte augmentation de l’emploi, soit 76,1 % ! À titre comparatif, l’emploi n’a progressé que de 3 % chez les 15-24 ans, de 19,8 % chez les 45-54 ans et a même diminué de 2 % chez les 25-44 ans, qui forment traditionnellement le gros des personnes en emploi.

Par ailleurs, les travailleurs québécois sont de plus en plus scolarisés. Entre 2001 et 2009, la part des diplômés universitaires dans la population active a augmenté de 26,6 % tandis que celle des personnes sans diplôme a reculé de 15,2 %. Entre les deux, les diplômés postsecondaires ont vu leur proportion s’accroître de 19,3 % et ceux du secondaire, de 3,2 %.

Bon à savoir quand on cherche à recruter.