Peu loyale, la génération Y?

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Elle serait plus indépendante, plus exigeante, moins soumise que ses aînés. La génération Y est-elle un casse-tête pour les gestionnaires?

La génération Y est née entre 1978 et 1994. Alors qu’elle fait de plus en plus sa place sur le marché du travail, plusieurs se demandent si elle est moins loyale que les autres. Pas du tout d’après Roger T. Duguay, vice-président marketing et capital humain chez Averna, une entreprise spécialisée en électronique et en informatique de pointe. La moyenne d’âge y est de 29 ans. «Il y a parfois un peu de désinvolture dans la présentation des employés de cette génération et il n’est pas toujours évident de canaliser leur énergie créatrice, mais il ne faut surtout pas la brider», explique-t-il. Il ajoute que même s’ils sont différents, leurs comportements ne doivent surtout pas être perçus comme de la confrontation par les employeurs.

Canaliser l’énergie

«Aujourd’hui, les jeunes savent qu’ils changeront plusieurs fois d’emploi dans leur vie. Il ne faut donc pas considérer que leur loyauté est acquise à l’entreprise uniquement parce qu’elle les embauche», observe Nathalie Francisci, conseillère en ressources humaines et vice-présidente exécutive de Mandrake Groupe Conseil, une firme de gestion du capital humain. « Si l’on reproche à la génération Y d’être moins loyale, c’est aussi le cas des entreprises où l’emploi n’est plus garanti à vie comme c’était le cas autrefois», ajoute-t-elle. Dans ces conditions, elle estime difficile de leur demander de faire preuve d’une loyauté sans borne envers une organisation qui pourrait se débarrasser d’eux du jour au lendemain.

Selon elle, la loyauté, ça se gagne. Et pour cultiver la fidélité de la génération Y, le gestionnaire doit aller chercher le meilleur d’eux. «Il faut constamment leur donner des défis à relever», explique M. Duguay. «Respectez leurs valeurs et laissez-les faire leurs propres expériences, même s’ils se trompent», recommande Mme Francisci.