Placement des diplômés : Côte-Nord et Nord-du-Québec


L’essor du secteur minier sur la Côte-Nord et dans le Nord-du-Québec augmente la demande de diplômés de la formation professionnelle et technique.

C’est un signe qui ne ment pas : la vingtaine de finissants de 2011 du DEP en extraction de minerai sont tous employés aujourd’hui. «Les cours pratiques sont offerts dans les compagnies minières qui embauchent généralement les élèves à la fin de leurs études. Nous exploitons trois chantiers-écoles et nous sommes en négociation pour en ouvrir deux autres afin de former 40 diplômés de plus par année», explique Esther Levasseur, directrice du Service de la formation professionnelle et de la formation générale des adultes au Centre de formation professionnelle (CFP) de la Jamésie.

Les 10 diplômés en forage et dynamitage, de même que les 45 diplômés en forage au diamant ont aussi de bonnes perspectives d’emploi. Leur taux de placement atteint respectivement 85 % et 100 %. De plus, le CFP n’a pas pu offrir le DEP en soudage-montage en 2011, faute d’inscriptions. «Pourtant les besoins existent, notamment dans les mines», dit la directrice.

Sur la Côte-Nord, la présence de grandes industries, comme l’Aluminerie Alouette et ArcelorMittal, jumelée au développement minier favorisent le placement des techniciens. «La dizaine de finissants en technologie de la maintenance industrielle et les dix autres formés en technologie de l’électronique industrielle trouvent tous du travail dans la région moins d’un an après la fin de leurs études», signale Caroline Michaud, conseillère en information scolaire et en communication au Cégep de Sept-Îles.

Par ailleurs, pour répondre aux besoins de main-d’œuvre dans les minières, le cégep offre depuis l’automne 2011 le programme de technologie minérale en alternance travail-études. «Les premiers diplômés sortiront dans trois ans, note-t-elle. Je crois qu’ils trouveront tous un emploi durant leur stage.»

Les entreprises minières installées dans le Nord ont besoin de bureaux administratifs. Cela crée donc une forte demande en bureautique, constate Caroline Michaud. «En 2011, les compagnies se sont arraché nos quatre diplômées en techniques de bureautique, dit-elle. Nous aimerions en former une vingtaine pour répondre aux besoins.» Le placement a aussi atteint 100 % pour les 15 diplômés de 2011 du programme fusionné de secrétariat et comptabilité du CFP de la Jamésie.

Enfin, les deux établissements manquent de diplômés en santé, qu’ils soient du professionnel ou du collégial. «On forme annuellement une vingtaine de diplômés du DEC en soins infirmiers et le CSSS de Sept-Îles les veut tous, illustre Caroline Michaud. Il nous en faudrait deux fois plus.»

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