Placement des diplômés : Abitibi-Témiscamingue

Les employeurs du secteur minier ne savent plus quoi inventer pour recruter. À la fin de l’hiver, une entreprise voulait organiser un tournoi de hockey pour rencontrer des finissants!

L’anecdote est de Katerine Duhaime-Major, conseillère au placement et à l’alternance travail-études au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. Un signe que la demande est forte pour les finissants du DEC en technologie minérale.

Cela stimule la demande pour les diplômés de plusieurs autres formations collégiales : génie civil, arpentage, maintenance industrielle… «En technologie de maintenance industrielle, j’ai plusieurs demandes d’emploi, mais le nombre de finissants ne permet pas d’y répondre», indique Katerine Duhaime-Major.

Par manque de finissants spécialisés dans leur domaine, les compagnies minières tentent aussi de recruter d’autres diplômés dont les compétences sont transférables à leur industrie.

C’est le cas notamment des diplômés en technologie forestière, qui ont un solide bagage en gestion de projet et en arpentage. Pour l’été 2011, Katerine Duhaime-Major a reçu 38 offres de stages pour 14 stagiaires en foresterie. «Le stage demeure le meilleur moyen pour recruter», souligne-t-elle.

La création d’emplois dans l’industrie minière engendre aussi des emplois indirects, que ce soit dans le bâtiment ou le commerce, par exemple. «Il y a beaucoup d’activité dans la construction, même à Rouyn-Noranda, et pour des formations professionnelles comme secrétariat, comptabilité, commerce ou autres, nous sommes toujours très sollicités par les employeurs», explique Lyne Mayrand, chargée du service de référence aux employeurs au Centre Polymétier, situé à Rouyn-Noranda.

Cette école au mandat régional tente de satisfaire aux besoins de main-d’œuvre générés par des projets d’envergure comme ceux de la minière Osisko à Malartic. Par exemple, des sous-traitants de la minière recherchent les diplômés du DEP en électricité du Centre.

«Pour le DEP en électromécanique, il y a eu une hausse des offres d’emploi comparativement aux années antérieures, note Lyne Mayrand. D’habitude, j’avais quatre ou cinq offres par année pour les finissants. Cette année [en 2011], j’en ai eu 14.» Lyne Mayrand ajoute que «dans tous les programmes, le nombre d’inscriptions est insuffisant pour répondre à la demande des employeurs».

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