Saguenay–Lac-Saint-Jean

Les investissements de Rio Tinto Alcan et les projets miniers stimulent l’emploi au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

L’entreprise Rio Tinto Alcan, qui a annoncé en 2010-2011 des investissements notamment pour agrandir son usine de Jonquière et moderniser celle de Saguenay, fait augmenter la demande de diplômés. «Cette grande compagnie fait appel à des sous-traitants pour ses travaux, comme les ateliers de fabrication métallique et les firmes de génie. Cela accentue la demande pour les diplômés du DEP en dessin industriel. J’ai eu 15 finissants en novembre 2010, qui se sont tous placés. Je ne crains pas pour les 15 autres qui finiront en novembre 2011. Il y aurait du travail pour 40 dessinateurs par année», indique Martin Bédard, agent de liaison au Centre de formation professionnelle (CFP) Jonquière.

Les deux cohortes d’environ 50 diplômés formés annuellement en mécanique industrielle de construction et d’entretien et en électromécanique de systèmes automatisés trouvent aussi facilement du travail. «Je ne satisfais pas à tous les besoins», avoue Martin Bédard. Hydro-Québec, qui renouvelle sa main-d’œuvre, les emploie. Les entreprises minières des régions voisines aussi.

Au Cégep de Chicoutimi, Johnny Gauthier, responsable du Service de placement, constate que les 24 diplômés en technologie de l’architecture et la trentaine de diplômés en technologie du génie civil sont aussi recherchés en 2011. «Les firmes de génie qui effectuent des travaux liés aux projets miniers ou à la construction de barrages et de routes les embauchent. Je reçois beaucoup d’appels pour ces diplômés, mais je manque de candidats.»

Il ajoute qu’il manque aussi de finissants en technologie du génie métallurgique. «On en diplômé cinq en 2011 dont quatre ont poursuivi à l’université. On est situés dans la Vallée de l’aluminium et beaucoup d’entreprises recherchent ces technologues. On pourrait en former de 25 à 30 par année, qui trouveraient facilement du travail.»

De plus, en technologie forestière, le cégep n’avait que cinq diplômés à proposer aux employeurs en 2011. «Il y a une baisse des inscriptions dans ce programme en raison de la fermeture de scieries, dit Johnny Gauthier. Mais la demande demeure forte pour ces diplômés qui travaillent à l’aménagement durable de la forêt. Ce ne sont pas les scieries qui les emploient, mais le ministère des Ressources naturelles et de la Faune et les coopératives forestières. On pourrait former annuellement une vingtaine de diplômés pour répondre aux besoins.»

Martin Bédard note également que les projets de développement dans le Nord créent de l’emploi pour les cuisiniers. «Les quelque 60 cuisiniers formés en 2011 ont tous trouvé de l’emploi. Plusieurs sont engagés par les entreprises chargées de nourrir les travailleurs sur les chantiers, comme celui de la Romaine. Mais la demande vient de partout : restaurants, hôtels, supermarchés et hôpitaux.»

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