La question des références : la meilleure façon d’y répondre

Dans cet article, j’aimerais aborder la question des références de deux manières.

D’abord, en parlant de la prise de références lors d’un processus de sélection.

Puis, en abordant la question d’entrevue demandant une prise de références auprès d’un ancien patron.

La question prend alors la forme suivante :

« Si je demandais à votre patron de me parler de vous, qu’est-ce qu’il me dirait à votre sujet? »

La véritable prise de références

La prise de références demeure un bon moyen pour l’employeur de valider une opinion à votre sujet lorsque vous vous retrouvez finaliste d’un processus de sélection.

Il n’est pas légal de faire une prise de références sans avoir votre consentement.

Mais gardez à l’esprit que le marché du travail est un petit milieu et que deux employeurs qui se connaissent peuvent très bien échanger de manière informelle entre eux.

Il revient à vous de choisir qui seront vos références.

Bien entendu, il est judicieux de votre part de les aviser qu’ils risquent d’être contactés prochainement.

Selon plusieurs spécialistes en recrutement, la prise de références est intéressante, mais elle demeure le moyen le moins fiable pour se forger une véritable impression au sujet d’un candidat.

Il est reconnu que celui qui donne les références ne veut pas trop nuire au candidat avec qui il a bâtit une certaine relation. Il aura tendance à glorifier les forces et minimiser les points à développer.

Parfois, en entrevue, il arrive qu’un candidat me présente une lettre de recommandation de son ancien employeur afin de me convaincre de ses forces. Malheureusement pour lui, ce n’est pas un facteur qui influencera l’évaluation d’un candidat pendant une entrevue d’embauche.

Comment répondre à la question demandant une prise de références

Si vous semblez incapable d’y répondre, ça peut donner l’impression que votre patron s’occupe peu de vous.

C’est peut-être réellement le cas, mais de grâce, n’élaborez pas sur le fait que votre employeur vous donne peu de rétroaction. Ce n’est pas le sujet.

Vous pouvez utiliser la formule suivante pour arriver rapidement au cœur de votre réponse :

« Mon patron échange peu avec moi sur ce volet. Mais le connaissant bien, j’imagine qu’il pourrait dire ceci… »

Évitez aussi d’énumérer une longue liste de qualités, du genre : « Mon patron dirait que je suis autonome, polyvalent, responsable, dynamique, débrouillard, persévérant… »

C’est peu persuasif, car les mots ne sont pas appuyés par des exemples concrets. La présence du patron est peu ressentie dans une telle réponse.

Évitez aussi de nommer des éléments génériques du genre : « Mon patron me trouve super bon. Il me recommanderait n’importe quand! »

Ne l’oubliez pas, c’est le travail du recruteur de déterminer votre valeur. Il ne peut pas vous croire simplement sur parole.

Pour bien répondre à cette question, racontez des situations qui se sont réellement passées en fournissant des détails évocateurs.

« À la fin de l’année 2018, lors de mon évaluation de rendement, mon patron m’a félicité pour ma créativité et mon engagement. Il était très content que j’aille pu trouver des solutions au problème « X ». Il m’a aussi dit que j’étais un bon formateur pour les nouveaux employés et que ça l’avait libéré  de sa charge de travail habituelle. »

Attendez-vous à aussi parler de vos revers

Cette question va vous amener à parler de vos points forts, mais aussi de vos points à améliorer.

Une formule que j’aime bien utiliser pour introduire cette notion de manière positive est celle-ci :

« Imaginons que votre patron croit en votre potentiel et qu’il souhaite vous offrir des occasions pour évoluer. Selon lui, sur quels aspects de votre travail recommanderait-il que vous preniez le temps de vous développer davantage, afin que vous deveniez un meilleur employé? »

Lorsque vous nommez les points critiques, vous pouvez remettre la situation en perspective :

« Mon patron est une personne qui aime l’exactitude. Moi, je suis une personne qui aime générer des résultats. Parfois, il trouve que je tente de tout faire trop vite. Donc probablement qu’il me conseillerait de prendre plus mon temps pour analyser. »

J’aime bien demander au candidat s’il pense que son patron a raison d’avoir cette opinion. Il est intéressant de voir les nuances entre l’opinion du patron et celle du candidat.

C’est à ce moment que parfois, par certains détails, je constate la qualité de la relation entre le candidat et son employeur.

La prise de références étendue

Connaissez-vous l’exercice du 360, souvent utilisé en entreprise?

Le principe est de demander, de manière anonyme, à l’ensemble de vos relations de travail ce qu’ils pensent de vous. Il ne s’agit donc pas seulement d’avoir l’opinion de vos patrons, mais d’obtenir aussi celle de vos collègues, de vos employés, de vos principaux clients et de vous-mêmes.

Oui, vous l’avez bien compris, la question de la prise de références peut aussi prendre différentes formes lors d’une entrevue de sélection.

« Si je demandais maintenant à vos collègues de me parler de vous, qu’est-ce qu’ils me diraient à votre sujet? »

 « Si je demandais maintenant à vos employés de me parler de vous, qu’est-ce qu’ils me diraient à votre sujet? »

Si vous en êtes capable, tentez de nommer des éléments différents lorsqu’il s’agit de l’avis d’un patron, de collègues et d’employés. Ça permettra de donner plus de relief à vos réponses plutôt que de répéter trois fois les mêmes informations.

Comment bien vous préparer à répondre à cette question

Ne pas savoir bien répondre à ces questions donne l’impression que vous vous souciez peu de l’impact que vous avez auprès des autres.

Préparez-vous donc à donner des réponses riches et les accompagner d’exemples.

Bien sûr, il s’avère beaucoup plus facile de réfléchir aux impressions que vous dégagez et à structurer votre réponse lorsque vous avez du temps devant vous, plutôt que durant l’entrevue elle-même.

Pourquoi ne pas vous adonner à cet exercice dès maintenant afin de découvrir ce qui pourrait en ressortir?

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