Métier : camionneur

«J’ai découvert le camionnage à 45 ans, après plusieurs années à travailler dans des entreprises de transformation du bois. Pour moi, c’est le plus beau métier du monde!» explique Guy Tessier, camionneur chez TransWest. Avec son coéquipier, il effectue trois voyages de plusieurs milliers de kilomètres chaque mois. «On transporte beaucoup de fruits et légumes, mais aussi des marchandises comme de l’aluminium et des produits sanitaires.»

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Rôle et tâches

Avant de partir, Guy prépare l’itinéraire du voyage sur des cartes routières. «Je détermine quelles sont les routes principales et les autres routes possibles en cas de problème [embouteillages, travaux, accidents, etc.]», explique-t-il. Il se rend souvent en Californie, mais sillonne aussi toutes les provinces canadiennes.

Le jour du départ, Guy se rend chez TransWest pour prendre le camion. «Je place mes effets personnels à bord. J’arrime la remorque au véhicule et j’inspecte le camion : pression des pneus, niveau d’huile, etc. Je note chaque vérification effectuée dans un carnet de contrôle», dit-il. Le plan de transport est établi par TransWest, pour l’aller et le retour, et indique où aller chercher les marchandises et où les livrer.

Arrivé à la première destination, les manutentionnaires de l’entreprise chargent la remorque avec les produits à expédier. «Les produits sont attachés sur des palettes en bois qui sont déposées dans le camion. Ensuite, on repart pour prendre livraison d’autres marchandises, et enfin les livrer», explique-t-il.

Les voyages sont longs, c’est pourquoi Guy est relayé par son coéquipier toutes les dix heures. «On roule durant presque 24 heures, sauf quelques rares interruptions. L’un dort dans la couchette pendant que l’autre conduit.»

Qualités recherchées

Le camionneur doit posséder un dossier de conduite impeccable, en plus d’être prudent et de faire preuve de courtoisie au volant avec les autres usagers de la route. «Il faut être un excellent conducteur et adapter son style de conduite aux conditions routières. Par exemple, par journée de grand vent ou de verglas, je conduis plus lentement. Je suis plus attentif aux autres véhicules et je maintiens une plus grande distance entre mon camion et l’automobile qui me précède pour avoir toute la latitude requise en cas de pépin», explique Guy.

On doit aussi adopter une conduite préventive pour éviter les accidents. «Je suis responsable de ma sécurité et de celle des autres usagers, ainsi que du camion et de sa cargaison. Je dois demeurer alerte, car un événement imprévu peut survenir à tout moment, comme un animal sauvage qui traverse la route, un véhicule tombant en panne devant moi, un chauffard ou même un conducteur qui s’endort au volant. Il faut aussi faire preuve de patience et avoir d’excellents réflexes pour réagir vite en cas de problème», estime Guy Tessier.

Défis et perspectives

«De plus en plus de marchandises sont transportées par camion», constate Jean-Guy Poulin, enseignant au Centre de formation en transport de Charlesbourg. En effet, de très nombreuses entreprises, par souci d’économie, ont réduit ou carrément fermé leurs entrepôts pour stocker le moins de marchandises possible. Et tous ces produits voyagent par camion! «Les commerçants commandent au fur et à mesure. Cela requiert des délais de livraison toujours plus courts, et c’est encore plus serré pour les denrées périssables comme les fruits et légumes», soutient Jean-Guy Poulin.

Cette croissance du transport par camion a évidemment un impact sur la demande de conducteurs. «Ils sont très recherchés, et au cours des dernières années, nous avons même reçu des demandes d’entreprises d’autres provinces canadiennes qui souhaitaient recruter nos finissants. Actuellement, de nombreux routiers québécois approchent de l’âge de la retraite. Il faudra donc les remplacer dans les prochaines années et cela nécessitera encore plus de nouveaux camionneurs», conclut-il.

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Horaires et milieux de travail

  • Un camionneur peut travailler pour des entreprises de transport provincial et interprovincial. Les voyages et les distances à parcourir sont plus courts. Il est seul à bord de son véhicule et peut rentrer chez lui le soir.
  • Un camionneur peut aussi travailler pour des entreprises de transport spécialisées en longues distances. Il aura alors à accomplir des voyages de plusieurs milliers de kilomètres et dormira dans son camion. Souvent, un coéquipier le relaie.
  • Il peut également être embauché par diverses entreprises possédant un service de transport par camion, comme les grands marchés d’alimentation et les entreprises de construction.
  • Une semaine de travail peut facilement compter jusqu’à 60 heures.

Champs d’intérêt

  • aime la route : conduire, se déplacer et voyager
  • aime les véhicules lourds
  • aime la nouveauté (n’aime pas la routine)
  • aime se sentir autonome

Aptitudes

  • bon jugement et prudence
  • grande autonomie
  • acuité sensorielle (vision, audition)
  • excellente coordination sensorimotrice et capacité de concentration
  • grande résistance à la fatigue et au stress
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