Métier : mécanicien de véhicules lourds routiers

Éric Charlebois a commencé très jeune à rafistoler son vélo, avant de s’attaquer aux motoneiges, aux quatre-roues et aux motocyclettes. Plus tard, il a étudié la mécanique automobile, mais c’est auprès des semi-remorques qu’il a finalement trouvé sa voie.

Pour en savoir plus sur cette formation : Carrières d’avenir : Mécanique de véhicules lourds routiers

Rôle et tâches

Éric a obtenu son diplôme en mécanique de véhicules lourds routiers en décembre 2000. Il est aujourd’hui mécanicien au Centre de formation du transport routier Saint-Jérôme. «Je répare la flotte de camions qui est utilisée par les élèves qui suivent la formation en conduite de camions.»

Le jeune homme fait partie d’une équipe de mécaniciens qui veillent à l’entretien de 120 véhicules, camions et remorques inclus. Il procède notamment à l’inspection des mastodontes. «Cela se fait tous les trois mois. Je dois m’assurer que les véhicules sont aptes à prendre la route. Je fais un entretien préventif pour éviter les accidents. Je vérifie, par exemple, l’usure des pneus et la solidité des roues. J’inspecte aussi le châssis des camions et je dois m’assurer que le système électronique des véhicules fonctionne normalement.» Plusieurs camions sont équipés d’ordinateurs qui contrôlent les tours du moteur et la vitesse maximale que peut atteindre le véhicule. Le jeune mécano est capable de réparer les ennuis informatiques de ces appareils.

«Les tâches sont tout aussi variées en ce qui concerne les réparations. Je peux changer des radiateurs, des démarreurs, des alternateurs et des pompes à eau. L’aspect le plus difficile du métier est d’établir le diagnostic, avoue Éric. Une fois qu’on a trouvé le hic, tout va vite. On peut se casser la tête pendant une semaine pour déterminer la nature d’un problème majeur, alors que la réparation va se faire en cinq minutes.»

Qualités recherchées

Éric estime qu’un bon mécanicien doit posséder un grand sens de l’observation. «D’abord, il faut être capable de détecter à l’œil nu les imperfections sur un camion, comme une roue tordue ou un pneu fini. La mémoire visuelle est également nécessaire lorsqu’on démonte des pièces, puisqu’il faut se souvenir de la façon de les replacer.» Le mécanicien est aussi méthodique dans l’accomplissement de ses tâches. «Il faut procéder par étapes. Une simple erreur de branchement, par exemple, peut faire exploser une batterie et tous les ordinateurs d’un camion.

«Il faut également être débrouillard pour arriver à effectuer tous les types de réparations, et aimer les défis. J’estime que je ne connais pas le quart de mon métier. Je dois donc poursuivre ma formation en me référant aux manuels techniques.» Éric ajoute que le métier exige des travailleurs consciencieux. «Si je me dépêche de finir une réparation et que je visse mal une roue, cela peut engendrer un grave accident de la route. Le mécanicien de véhicules lourds routiers a la responsabilité de s’assurer que les camions qui prennent la route sont vraiment en bon état.»

Défis et perspectives

«Les employeurs recherchent des personnes qui possèdent non seulement des connaissances techniques, mais aussi les aptitudes nécessaires à leur épanouissement personnel. Désormais, dans le cadre de la formation, on travaille aussi le développement de la personnalité de l’élève», souligne André Paradis, directeur du Centre de formation en mécanique de véhicules lourds de Saint-Romuald. Durant les cours, les élèves sont donc évalués sur certaines aptitudes, telles que la débrouillardise, l’autonomie et le sens de l’initiative.

Ce métier-là ne s’improvise pas : «Pas question d’apprendre sur le tas. La technologie est aujourd’hui tellement poussée et progresse si vite qu’il faut absolument avoir une formation pour faire sa place sur le marché du travail», ajoute M. Paradis. Et même avec son diplôme en poche, le mécanicien devra garder ses connaissances à jour pour suivre l’évolution technologique. 03/01 (mise à jour 03/07)

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Horaires et milieux de travail

  • Le mécanicien de véhicules lourds routiers peut travailler pour les concessionnaires de véhicules lourds, les compagnies de transport, les garages indépendants, les municipalités.
  • Le travail se déroule généralement le jour et le soir, mais il est possible de travailler la nuit et la fin de semaine dans certaines compagnies de transport.
  • La semaine de travail compte environ 40 heures.

Champs d’intérêt

  • aime faire un travail manuel sur des véhicules lourds
  • aime bricoler, observer, démonter et comprendre le fonctionnement des mécanismes et des systèmes
  • aime analyser et résoudre des problèmes pratiques
  • aime se sentir autonome et responsable

Aptitudes

  • sens de l’observation et facilité d’apprentissage intellectuel et technique
  • curiosité, mémoire, discernement et ingéniosité
  • dextérité, concentration, acuité visuelle et auditive
  • initiative et sens des responsabilités
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