Les organisations sont de plus en plus conscientes des retombées du coaching. Certaines utilisent les services d’un coach professionnel externe alors que d’autres ont mis en place tout un programme. C’est pourquoi plusieurs entreprises forment également leurs gestionnaires à l’attitude coach. Voici comment cette pratique fait la différence et comment elle pourrait être bénéfique à votre organisation.
Coaching professionnel et gestionnaire coach : la différence
De façon générale, nous pourrions dire que le coaching favorise l’identification d’une situation désirée par le coaché, les prises de conscience par rapport à la situation actuelle, l’ouverture des possibilités et le passage à l’action vers la situation désirée.
En tant que principal acteur dans cette démarche, le coaché découvre qu’il a des ressources et le pouvoir de changer les choses et développe ou apprend de nouvelles façons de faire par rapport à la situation donnée. Il peut même parvenir à appliquer cette démarche à d’autres situations et ainsi «s’autocoacher».
La relation privilégiée qui s’établit entre le coach professionnel et le coaché s’articule autour d’un processus structuré et fixé dans le temps. Sauf exception, le coach est choisi par le coaché et le duo travaille sur l’identification et la réalisation des objectifs du coaché. Les partenaires se sont donc entendus sur les objectifs et la façon de travailler ensemble.
Le coach professionnel maîtrise les 11 compétences essentielles à la pratique du coaching et utilise les techniques de coaching pour faire cheminer le coaché de la situation actuelle à la situation désirée dans un temps déterminé.
Le gestionnaire coach, quant à lui, intègre certains outils de coaching pour faire cheminer ses collaborateurs.
Intégrer le coaching à sa pratique, c’est d’abord développer un état d’esprit ou y adhérer et non apprendre à utiliser une série de techniques.
Pour le gestionnaire, le coaching n’est pas une tâche additionnelle, mais une façon d’être qui impacte ses façons de faire.
Les gestes clés du gestionnaire coach
Le gestionnaire est toujours responsable de planifier, d’organiser, de diriger et de contrôler les activités; toutefois, pour avoir l’attitude coach, il doit posséder certaines caractéristiques ou poser certains gestes clés :
1. Vouloir développer ses collaborateurs
Le gestionnaire coach croit en ses collaborateurs et en leur désir et leur capacité de se développer. Il posera donc des gestes pour leur permettre de développer leur plein potentiel.
Selon le profil et les responsabilités d’un collaborateur, il pourra par exemple lui donner un nouveau défi à relever et le pousser hors de sa zone de confort, lui demander de trouver une solution à un problème, lui demander d’accompagner un collègue dans la réalisation ou l’apprentissage d’une tâche, l’accompagner dans l’intégration d’un nouveau poste ou de nouvelles responsabilités. La formation théorique peut bien entendu être appropriée, mais il faut privilégier différentes activités et occasions de développement pour les collaborateurs.
2. Communiquer sa vision et les objectifs
Pour communiquer sa vision, il faut d’abord en avoir une. Le gestionnaire coach sait ce qu’il veut et doit atteindre pour l’organisation, pour son équipe et pour lui-même. Il a fixé des objectifs et il les communique ouvertement, clairement et régulièrement à ses collaborateurs.
Prudence : assurez-vous que votre vision et vos objectifs sont bien compris. N’hésitez pas à demander à vos collaborateurs ce qu’ils ont compris de ce que vous leur partagez. C’est la meilleure façon de vous assurer que vous choisissez les bons mots et les bons moyens pour communiquer avec vos collaborateurs.
3. Réaliser des rencontres de suivis et donner de la rétroaction
La fréquence des suivis varie en fonction des besoins collaborateurs, des enjeux et défis qu’ils rencontrent à différents moments et de leurs fonctions. Il est donc primordial d’adopter une approche personnalisée en ce qui concerne les rencontres de suivis de gestion.
Ces rencontres peuvent servir à rappeler ou à redéfinir les objectifs à courts, moyens ou longs termes, à valider l’avancement d’une tâche ou d’un projet, à réfléchir sur une problématique, à aider le collaborateur à définir un plan d’action face à une situation, à souligner un succès, etc.
Ces rencontres sont le lieu tout indiqué pour les rétroactions positives ou les rétroactions critiques constructives. Le gestionnaire coach doit porter une attention particulière à sa capacité à donner et à recevoir de la rétroaction.
Le gestionnaire coach cherche avant tout, par ses gestes et son attitude, à ne pas dire quoi faire. Il pose plutôt des questions qui poussent ses collaborateurs à réfléchir à leurs propres façons de faire et aux impacts de leurs gestes, à développer leur vision des situations, à générer et à essayer leurs propres solutions.
Les suivis et les retours réalisés favorisent la prise de conscience du collaborateur et par le fait même, les apprentissages et stimule son désir de continuer à se développer.
Pour devenir un gestionnaire coach il faut d’abord se reconnaître dans les paragraphes précédents, avoir envie de se regarder « être » gestionnaire au quotidien et être ouvert à changer ses façons de faire.
