Depuis les dernières années, on ne cesse de parler des nouvelles tendances dans le marché du travail québécois : accès au télétravail, semaine de travail de 4 jours, autonomie, conciliation travail/vie personnelle et possibilité d’apprendre et de se développer. Un sujet englobant ces derniers éléments se lit sur les lèvres de nombreux travailleurs : Quel est le sens de mon travail?
Dans ce texte, il sera question de plusieurs éléments qui font que notre emploi résonne avec nous-mêmes. De plus en plus d’individus recherchent un emploi qui puisse s’imbriquer avec les autres sphères de leur vie, dans lequel ils se sentiront en cohérence. En d’autres mots, il s’agit de se demander comment l’employeur ainsi que l’employé peuvent s’accorder de façon à se choisir tout en considérant les besoins de chacun. En effet, une question peut se poser lorsqu’il s’agit de réfléchir à sa carrière et le sens que prend le travail dans notre vie: Qu’est-ce que je souhaite que le travail m’apporte?
Tout d’abord, nous regroupons une famille d’éléments que nous avons classée dans la catégorie du développement du soi professionnel.
Dans cet ordre d’idée, le sens de notre travail peut être le fait de faire une différence et de se sentir utile socialement en étant enligné avec ses valeurs et d’utiliser ses forces et ses compétences pour avoir un impact positif.
Un emploi peut également permettre au travailleur d’apprendre, de croître et de mieux se connaitre pour développer son potentiel.
Nous remarquons également que pour plusieurs, le sens accordé au travail et ce qui nous retient en emploi est le fait de pouvoir être authentique dans son milieu. En percevant l’ouverture d’être soi-même, cela contribue au sentiment de sécurité et la confiance de pouvoir exprimer sa personnalité, ses valeurs, utiliser ses forces et laisser place à reconnaitre ses points d’amélioration sans se sentir menacé ou invalidé.
Toujours dans la même catégorie, le travail peut avoir du sens s’il nous permet de nous sentir fiers, compétents et considérés. La qualité des relations avec ses collègues et son gestionnaire ainsi que la reconnaissance, peu importe sa source, demeurent importantes pour maintenir son bien-être, renforcer le sens accordé au travail et le lien que l’employé entretient avec celui-ci.
D’autres considérations sont nécessairement abordées comme ayant une place de choix dans la recherche de sens au travail, notamment les conditions dans lesquelles nous l’accomplissons. Percevoir négativement ses tâches et ses conditions de travail peut être une source stress, de frustration et inévitablement influencer sa satisfaction, son engagement et son bien-être psychologique. De nos jours, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre pour un marché du travail en pleine évolution, l’employeur se doit d’être à l’écoute des besoins des employés et d’offrir des conditions et des modalités concurrentielles pour les attirer et les retenir.
Nommons quelques-unes de ces conditions souvent recherchées : une flexibilité d’horaire permettant une conciliation entre la vie personnelle et professionnelle, une ouverture pour le télétravail, des programmes et des mesures axés sur la santé (physique et psychologique), la sécurité et le mieux-être des employés, ainsi qu’une rémunération globale (avantages sociaux, bonus, salaire) alignée avec le marché, où l’employé perçoit qu’il est récompensé et reconnu de façon juste et équitable pour le travail accompli.
Rappelons-nous que le sens qu’une personne donne à son travail est subjectif et peut avoir des effets positifs ou négatifs sur sa santé mentale et sur son engagement envers l’organisation. Pour que le travail ait une raison d’être pour l’individu, il doit procurer de la satisfaction, rejoindre ses intérêts et ses compétences, puis stimuler le développement de son potentiel en lui donnant les clés pour atteindre ses objectifs. L’employeur et l’employé doivent s’accorder de manière à favoriser un contexte mutuellement satisfaisant. C’est ce qui permettra de rehausser le sens et le lien qu’entretient l’employé avec son travail, ainsi que son bien-être psychologique. Il s’agit là d’un facteur d’engagement et de maintien en emploi indéniable.
Écrit par Charlie Hébert et Julien Benoît, conseillère et conseiller d’orientation chez BrissonLegris
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