Profession : technologue en médecine nucléaire

Le mot «nucléaire» fait parfois peur, non seulement au grand public mais aussi aux membres de la communauté médicale. Pourtant, le technologue en médecine nucléaire est un maillon essentiel dans la chaîne qui mène au diagnostic et au traitement efficace d’un problème de santé. Voici un métier idéal pour ceux dont la passion pour la technologie n’a d’égal que leur désir d’aider leur prochain.

Pour en savoir plus sur cette formation : Carrières d’avenir : Technologie de médecine nucléaire

Rôle et tâches

«Mon cheminement a été long, explique Sébastien Poirier, technologue en médecine nucléaire à l’Hôpital général juif de Montréal. J’avais fait un cours en infographie, ce qui m’avait donné une bonne base en imagerie visuelle, mais j’avais besoin d’un contact humain. Je cherchais un métier qui offrait un juste milieu entre l’utilisation d’une technologie avancée et la possibilité d’aider les gens.»

Sébastien Poirier est aujourd’hui comblé. Comme technologue en médecine nucléaire, il effectue des examens diagnostiques avec des substances radioactives pour permettre de déceler des problèmes de santé, par exemple la présence d’une tumeur au sein.

«Je commence par effectuer un contrôle de qualité des appareils afin de m’assurer de l’uniformité des résultats, dit-il. Ensuite, je dois expliquer l’examen au patient et je le rassure quant au fait qu’il n’y aura pas d’effets secondaires.» Le technologue prépare et dose le produit radiopharmaceutique qu’il administre par la suite au patient par voie intraveineuse ou orale. Le choix et le dosage du produit se font, entre autres, en fonction de l’organe ou du système ciblé et de la condition du patient.

Les rayonnements émis par le produit injecté sont captés par une caméra à scintillation, ce qui donne des images en deux ou trois dimensions. Le technologue analyse ces images par ordinateur. Elles sont ensuite lues par le médecin nucléiste qui pourra ainsi poser un diagnostic.

Qualités recherchées

Le technologue en médecine nucléaire doit démontrer de l’aisance dans ses relations avec les gens. Comme les patients sont anxieux, il doit être capable de les mettre en confiance, de les amener à se détendre.

L’empathie est nécessaire au technologue, mais aussi un bon équilibre psychologique pour qu’il ne soit pas affecté par la détresse de ses patients. Il doit avoir le souci du détail et de la précision, puisque la qualité de l’examen en dépend, une bonne capacité d’adaptation pour ajuster sa pratique à chaque cas, et un goût marqué pour l’informatique.

La profession demande également beaucoup de vigilance et une capacité à réagir rapidement, par exemple dans le cas où un patient aurait une réaction allergique. Le technologue doit avoir confiance en lui-même et être capable de travailler de manière autonome, sans être supervisé par le médecin.

Défis et perspectives

«C’est un domaine où il se fait beaucoup de recherche et de développement», explique Chantal Asselin, la responsable de la coordination du programme de technologie de médecine nucléaire au Collège Ahuntsic, le seul établissement collégial à offrir cette formation. Cette évolution rapide rend la profession stimulante pour les gens assoiffés de nouvelles technologies, soucieux de découvrir les nouveautés utiles dans leur pratique.

Mais l’un des grands défis est de démythifier l’utilisation du nucléaire aux fins de la médecine, estime Mme Asselin. «Quand les gens entendent le mot “nucléaire”, ils pensent à Tchernobyl, dit-elle. Dans les faits, il n’y a aucun danger pour le patient et son entourage, ni pour le technicien qui possède l’équipement nécessaire pour se protéger.»

Chantal Asselin souligne aussi que le travail est intéressant, du fait que les cas sont variés. «Nos technologues voient de tout, du petit doigt souffrant d’inflammation aux cas de cancer.» 03/07

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Horaires et milieux de travail

  • Le technologue en médecine nucléaire pratique surtout en milieu hospitalier.
  • Des postes peuvent aussi être disponibles dans les compagnies de produits radiopharmaceutiques (représentation, vente, contrôle de la qualité), dans les compagnies d’appareillage de médecine nucléaire (représentation) ou dans le domaine de la radioprotection.
  • Le technologue travaille généralement de jour, mais il peut aussi être de garde les fins de semaine ou travailler de soir.
  • Le diplôme est reconnu dans plusieurs pays.

Champs d’intérêt

  • aime apprendre et se perfectionner
  • aime le domaine medical et les sciences en général
  • aime la technologie
  • aime faire un travail précis et minutieux
  • aime être utile aux personnes et assumer des responsabilités

Aptitudes

  • facilité pour les sciences (math, chimie, physique et biologie) et bonne dextérité
  • grande capacité d’apprentissage et d’adaptation
  • grande faculté de concentration
  • prudence, minutie et sens des responsabilités
  • facilité à établir des contacts humains
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