Une notaire non traditionnelle

Me Sylvie Tremblay, notaire Photo : Maude Chauvin
Me Sylvie Tremblay, notaire
Photo : Maude Chauvin

Sylvie Tremblay renverse le cliché du notaire qui ne se consacre qu’à la rédaction de testaments. Chaque jour, elle négocie des contrats internationaux et donne ses conseils avant la signature d’ententes de plusieurs millions!

«La profession de notaire m’a attirée parce qu’elle permet de se lancer en affaires et de développer sa propre clientèle», indique Me Sylvie Tremblay, aujourd’hui secrétaire générale et directrice exécutive aux affaires juridiques à la Société de transport de Montréal (STM).

Elle a été inspirée dans son choix de carrière par le conjoint de sa mère, Victor Duhamel, lui-même notaire. «Il avait son propre bureau à Boucherville. Il gérait son étude ainsi que son personnel», se souvient celle qui admire l’autonomie des gens d’affaires.

Après son baccalauréat en droit à l’Université de Montréal et son admission à la Chambre des notaires du Québec, en 1984, c’est justement dans le cabinet de son beau-père qu’elle amorce sa carrière. Elle y allie son esprit d’analyse, son goût d’agir à titre de conseillère juridique et ses talents de communicatrice.

Au milieu des années 1980, le développement industriel bat son plein à Boucherville. Sylvie Tremblay saute dans la mêlée. «Je me suis bâti une clientèle d’affaires en m’impliquant dans mon milieu comme membre de conseils d’administration de gens d’affaires, de groupes d’aide au démarrage d’entreprises et en donnant des conférences», dit-elle. Elle a ainsi pu conseiller des entreprises et des gens d’affaires quant à leurs contrats d’acquisition de terrain ou au financement de leur entreprise.

Le saut en entreprise

Au bout de quelques années, la carrière de Sylvie Tremblay prend cependant un nouveau tournant. «Après 13 ans dans une étude notariale, je commençais à avoir fait le tour, confie-t-elle. Aussi, avec le ralentissement économique des années 1990, je revenais à une pratique plus traditionnelle. Alors que moi, ce qui m’intéressait, c’étaient les enjeux juridiques qu’apportent les contrats d’envergure!» Elle trouve finalement chaussure à son pied dans un milieu non conventionnel pour les notaires, à la STM, où elle est embauchée en 1996 à titre de conseillère juridique. «Dès mon entrée, j’ai été plongée dans des financements internationaux. C’était le défi dont j’avais besoin!» s’exclame-t-elle. À peine deux ans plus tard, on lui offrait le poste de directrice aux affaires juridiques qu’elle occupe toujours aujourd’hui. Elle y gère 35 employés.

Selon Me Tremblay, l’école est le seul endroit où il est possible d’acquérir une solide base théorique.

Sylvie Tremblay n’aime pas le litige. C’est aussi pour cela qu’elle a choisi d’être notaire plutôt qu’avocate. Elle aime donner des conseils juridiques et établir des ententes où chaque partie trouve son compte, ce que son emploi du temps lui permet au quotidien.

Dans son travail, elle encadre les processus d’acquisition et coordonne la rédaction d’ententes diverses (baux, emprunts, achats d’autobus, etc.). Elle veille notamment à ce que ces transactions respectent les règles auxquelles sont soumises les entreprises du secteur public.

Le conseil d’une notaire d’expérience

Aux jeunes qui envisagent une carrière en droit, elle donne un conseil simple, mais précieux : étudiez sérieusement. Selon Me Tremblay, l’école est le seul endroit où il est possible d’acquérir une solide base théorique. «Cette connaissance nous donne une plus grande confiance, et la confiance, c’est la clé quand on veut développer sa clientèle, que l’on soit à son compte ou dans une grande entreprise», soutient-elle. Comme quoi il est possible de travailler dès aujourd’hui pour vous assurer une carrière qui vous réservera des surprises!