Silence, on maquille!

maquillage

En télé comme en cinéma, avant un tournage, la métamorphose des acteurs s’opère sous les pinceaux des maquilleurs, les coups de brosse des coiffeurs et les soins des habilleurs.

Si l’horaire de la journée est découpé au quart de tour sur un plateau de tournage, il ne faut pas cependant négliger l’aspect esthétique.

Éric Raby, deuxième assistant à la réalisation chez Sphère Média, en sait quelque chose. C’est lui qui est responsable d’orchestrer les séances de coiffure, costume et maquillage des acteurs pour que tout roule. «Parfois, il est possible de changer la séquence pour éviter qu’une actrice tourne tour à tour une scène de mariage puis une autre où elle se réveille le matin, indique-t-il. Mais ce n’est pas toujours possible.»

L’équipe, composée d’un maquilleur, d’un coiffeur et d’un habilleur disposant tous d’un assistant, doit donc respecter l’horaire à la minute près. «Si le temps alloué à la coiffure est de 45 minutes, il ne faut pas que cela prenne une heure et demie, explique-t-il. Un tel retard peut ralentir le travail de tout le monde.» Et nuire aux relations interprofessionnelles!

Lève-tard s’abstenir

Pour réussir dans le domaine, il faut aimer se lever avant l’aube : ces pros de l’image sont souvent les premiers à arriver sur les lieux du tournage, pour accueillir et métamorphoser les acteurs. «Mes journées commencent souvent à cinq heures du matin et se terminent après 18 heures, affirme Alex Lambert, chef maquilleuse. Et il faut être frais et dispo pour dorloter les acteurs, puisque nous sommes les premières personnes qu’ils croisent dans leur journée.» Pas question non plus de quitter plus tôt : entre deux prises, il y a toujours une mèche rebelle à dompter ou une retouche de maquillage à appliquer.

En plus d’une formation de base en coiffure, esthétique ou design de mode, il est possible de suivre des cours spécialisés privés pour devenir maquilleur, coiffeur ou habilleur. Mais le métier s’apprend surtout sur le terrain, comme l’a fait Alex Lambert, qui travaille tant en cinéma que sur des séries télé. Aujourd’hui, la travailleuse autonome ne troquerait d’ailleurs pas son boulot, et son indépendance, pour tout l’or du monde.