Plus difficile d’embaucher des travailleurs étrangers

Les changements apportés par le gouvernement fédéral au Programme des travailleurs étrangers temporaires rendent le processus d’embauche plus complexe, estime des entrepreneurs.

En avril dernier, le gouvernement conservateur a annoncé une réforme du programme afin d’éviter que certaines entreprises en abusent.

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a fait parvenir aux députés fédéraux lundi un document qui regroupe des témoignages de propriétaires de PME qui dépendent de ce programme.

Selon de nombreux entrepreneurs, les changements apportés au programme ont eu pour effet de rendre le processus plus lent et plus coûteux.

Les PME qui ont recours au programme se disent inquiètes de la situation, car elles craignent qu’il ne leur soit désormais inaccessible.

«Nous voulons éviter que le gouvernement ne jette le bébé avec l’eau du bain, a expliqué Mme Martine Hébert, vice-présidente, Québec et porte-parole nationale de la FCEI. Quelques grandes entreprises ont peut-être mal utilisé le programme, mais il demeure que des milliers de PME l’utilisent afin de recruter des travailleurs pour des postes qu’elles n’arrivent pas à pourvoir avec des Canadiens. On parle ici de besoins criants, non de cupidité.»

Mme Hébert ajoute que «ce n’est pas parce que certaines grandes entreprises ont peut-être profité du système qu’il faut pénaliser les PME qui utilisent correctement le programme».

Au printemps dernier, la Banque Royale a été accusée d’avoir congédié 45 employés au profit de travailleurs temporaires étrangers. Dans une lettre ouverte, l’institution financière s’est excusée de la situation et a notamment assuré que les travailleurs congédiés allaient être réembauchés.