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La question du patron idéal : la meilleure façon d’y répondre

D’abord, prenez le temps de réfléchir à pourquoi, lors d’une entrevue de sélection, un recruteur peut vous demander de décrire votre patron idéal.

Ce qui est certain, c’est qu’il ne souhaite pas que vous lui répétiez les mêmes vieux clichés entendus habituellement en entrevue et qui ne permettront pas de mieux vous connaître.

Oui, beaucoup de candidats vont répondre des trucs du genre : « Un patron respectueux avec qui il est possible de communiquer aisément si quelque chose ne va pas. »

Mais qui donc pourrait bien souhaiter l’inverse?

À chaque fois que vous répondez à une question, il est de votre responsabilité de fournir une nouvelle information qui permettra d’en savoir un peu plus sur la personne que vous êtes.

Pour ma part, je ne pose plus cette question dans mes entrevues de sélection, car j’ai été trop souvent déçu des réponses que j’obtenais.

Dans cet article, je vais vous aider à personnaliser votre réponse et ainsi satisfaire les attentes du recruteur.

Comprendre l’objectif de cette question

Le recruteur veut savoir comment vous percevez le rôle d’un patron et quelle est la relation que vous souhaitez entretenir avec celui-ci.

C’est votre façon de répondre qui va lui fournir des indices.

Par exemple, est-ce que vos propos sont vagues ou précis?

S’ils sont précis, ça signifie que vous avez déjà réfléchi à la question et que vous y accordez une importance. Vous ne voyez pas seulement le patron comme la personne qui donne des ordres et qui vous permet d’avoir un chèque de paie.

Est-ce que vous vous exprimez de façon positive ou négative?

Un candidat pourrait répondre positivement en mentionnant que le patron est une personne qui le stimule et lui permet d’apprendre des nouvelles méthodes de travail.

Au contraire, un candidat qui répondrait négativement dirait plutôt que le patron idéal est une personne qui n’est pas trop autoritaire et qui ne se mêle pas de ce qui ne lui regarde pas.

Dans le deuxième cas, on pourrait penser que ce candidat a tendance à entretenir une relation difficile avec l’autorité.  Pour lui, le bon patron, c’est quelqu’un qui n’est pas trop présent et qui se fait plutôt discret.

Les différents axes à votre réponse

Le contenu de votre réponse doit pouvoir fournir des éléments de préférence.

Si je vous demande si vous êtes plus de type Beatles ou Rolling Stones, il y a un élément de préférence. Les deux choix se valent.

À l’inverse, il ne me viendrait jamais à l’esprit de vous demander si vous préférez un patron respectueux ou irrespectueux.

Donc quand vous qualifiez le patron idéal, l’argument que vous décrivez doit indiquer une préférence propre à vous et qui n’est pas partagée par la majorité des autres candidats. Essayez d’être unique!

1- L’encadrement
  • Certains vont préférer un patron qui est structuré et qui fournit un alignement clair de ses attentes, en suivant de près ce que vous faites.
  • D’autres vont plutôt opter pour un patron qui laisse beaucoup d’autonomie et qui va intervenir seulement à votre demande ou s’il y a un problème au niveau de votre rendement.
2- La communication
  • Certains vont vouloir un patron qui se montre très délicat dans la manière d’exprimer ses messages et qui va s’assurer de préserver votre estime à tout prix.
  • D’autres vont préférer un patron qui a un franc parlé et qui va donner son opinion en ne passant pas par 4 chemins.
3- La relation
  • Certains vont apprécier un patron qui développe une relation de proximité et qui va favoriser la camaraderie.
  • D’autres aiment mieux un patron qui s’en tient à son rôle formel et respecte les liens hiérarchiques.
4- La reconnaissance
  • Certains vont rêver d’un patron qui va mettre en valeur votre travail auprès des autres et qui va célébrer chacune de vos victoires.
  • D’autres vont valoriser un patron discret, qui se montre davantage factuel et qui évite de faire des éclats inutiles. Avec lui, « Pas de nouvelles, bonnes nouvelles. »
5- La vision
  • Certains vont apprécier un patron qui exprime un point de vue opérationnel et qui se concentre sur les directives à suivre.
  • D’autres vont préférer un patron qui fait état d’une vue d’ensemble, partage les objectifs à un niveau stratégique et qui se réfère aux valeurs de l’organisation.

Je viens de vous proposer cinq axes sur lesquels vous pouvez prendre position quant à vos préférences et pour bien répondre à cette question. Il existe probablement d’autres composantes à explorer et bien des façons de nuancer votre pensée.

Au besoin, pour bien compléter votre réponse, il pourrait être intéressant de développer votre position en donnant des exemples vécus dans le passé. N’hésitez pas à mentionner des types de comportements que vous avez déjà observés chez vos patrons, ce qui permettra d’illustrer vos propos concrètement.

En conclusion

Il n’est pas suffisant qu’il y ait une bonne adéquation entre le candidat et le poste, il faut aussi  qu’il y en ait une entre le candidat et son patron.

Parfois, un candidat sera très bon pour exécuter une tâche, mais il aura de la difficulté à bien s’entendre avec le patron parce qu’ils ne voient pas les choses de la même façon.

La faute n’est ni celle de l’employé, ni celle du patron. C’est simplement que leur façon de voir les choses est trop différente, ils n’ont donc aucune complicité. C’est un peu comme en amour ; une certaine chimie doit être au rendez-vous.

Cette question peut en révéler beaucoup sur vous et donc aider le recruteur à se faire une idée face à votre candidature.

Elle permet aussi à votre futur patron d’en apprendre davantage sur vos préférences et vos attentes envers lui et il pourra ainsi personnaliser son approche auprès de vous.

Merci à René Beaulieu, consultant-formateur de chez RBeaulieu Consultant, de m’avoir suggéré cette idée d’article.

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Mathieu Guénette

Mathieu Guénette est un conseiller d’orientation à son compte de plus de 20 ans d’expérience, auteur, chargé de cours et ayant travaillé auprès d’une clientèle variée (jeunes, adultes, gestionnaires, chercheurs d’emploi). En 2017, il a obtenu à la fois le prix professionnel de l’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation du Québec et celui du Livre RH de l'année de l'Ordre des CRHA pour l’ouvrage Le candidat viscéral. Il offre ses services à Montréal, dans Lanaudière et à distance. Son site internet regorge de références pratiques pour vous : Les chercheurs de sens.

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