Comment guérir de l’infobésité au travail?

Comment guérir de l’infobésité au travail?
Photo : Ruslan Grumble / Shutterstock

La surcharge d’information accapare consciemment ou non notre attention. Téléviseurs, radio, journaux, courriels et médias sociaux nous servent tous des contenus appétissants, comme s’ils étaient essentiels à notre subsistance. Comment passer du mode «récepteur» à celui de «sélectionneur»?

L’Office québécois de la langue française traduit l’infobésité comme étant un excès d’informations reçues.

Il est très facile de se laisser absorber par ce qui semble intéressant, tout particulièrement au travail, où la surcharge d’information menace notre concentration et notre efficacité.

Aussi faut-il savoir évaluer si l’information est réellement utile et importante. Quelle est la frontière entre ce qui est pertinent et ce qui est énergivore?

Voici quelques conseils pour réduire les conséquences de l’infobésité au travail :

1. Établissez des objectifs concrets et définissez ce que vous souhaitez accomplir dans une période donnée. Par exemple, au travail, prenez l’habitude de ne pas répondre du tac au tac à tous vos courriels. Sachez vous déconnecter si vous avez besoin de vous concentrer sur une tâche.

2. Décortiquez tout ce qui attire votre attention, en vous demandant dans quelle mesure telle ou telle information vous permettra d’évoluer, d’atteindre vos objectifs. Ceci vous permettra de prioriser les contenus d’information à assimiler. Faites preuve d’objectivité et d’analyse sur ce qui capte votre attention : apprenez à reconnaître immédiatement les sources d’information non fiables ou trop divertissantes.

3. Déterminez un moment spécifique de la journée pour prendre connaissance de l’information. Ainsi, vous ne négligerez pas d’accorder le temps nécessaire à ce qui est essentiel. Vous devez passer un moment avec votre équipe pour délibérer d’un sujet? Privilégiez le face à face et réglez votre téléphone au mode «muet».

4. N’hésitez pas à faire le ménage et à vous désabonner de toute infolettre ou tout journal qui ne sont plus nécessaires. Nos intérêts évoluent, nos goûts changent. Il sera toujours temps d’aller faire une recherche d’information par vous-même au moment opportun.

5. Bien évidemment, les médias sociaux privés n’ont pas leur place au travail. L’accumulation des interruptions liée à leur consultation est très néfaste à la concentration et la productivité.

6. Faites d’une pierre, deux coups : au gym, branchez vos écouteurs sur l’exerciseur pour prendre connaissance des nouvelles du jour tout en maintenant la forme, ou profitez de vos déplacements en transport en commun pour consulter les courriels que vous n’avez pas eu la chance de lire.

7. Essayez de faire le vide, sans aucun stimulus, pendant quelques minutes, dans le but de créer une distance entre vous et l’information. Ceci vous permettra de prendre le recul nécessaire pour mieux départir l’important du superflu.

Il va sans dire qu’il y a une limite à ce que votre cerveau est en mesure d’assimiler en une journée. Plus vos objectifs seront précis et clairs, mieux vous saurez sélectionner des contenus riches, à haute teneur inspirante et intellectuelle et qui sont au centre des projets qui vous tiennent à cœur.

Afin que votre consommation d’information devienne l’expérience d’une journée avant de devenir l’habitude d’une vie, à vous de sélectionner les produits qui correspondent au régime de vie souhaité!

Mélanie Grégoire

Mélanie Grégoire, M. Sc, est directrice des services de réinsertion professionnelle chez BrissonLegris, une firme spécialisée en orientation, consultation et conception. L’entreprise aide les organisations et les individus de tous âges à planifier et développer leur parcours professionnel.