Profession : opticien

Toute jeune, Sophie Larivière a dû commencer à porter des lunettes. Ce n’est peut-être donc pas un hasard si elle a suivi la formation Techniques d’orthèses visuelles au Collège Édouard-Montpetit. Son diplôme en poche, elle a aussitôt été embauchée par un opticien.

Pour en savoir plus sur cette formation : Carrières d’avenir : Techniques d’orthèses visuelles

Rôle et tâches

Les journées de travail de Sophie Larivière sont loin d’être monotones. Elle prend les commandes des clients, s’occupe de la facturation et de la gestion des stocks, taille les verres et répare les lunettes. Elle procède aussi aux derniers ajustements des montures pour qu’elles s’adaptent parfaitement au visage du client, en modifiant la courbure des branches ou l’angle des coussinets, par exemple.

Si un client souhaite acheter des lentilles de contact, elle mesure la courbure de son œil à l’aide d’un appareil spécialisé, afin de pouvoir lui proposer un produit adapté et qui offre un maximum de confort.

Elle doit également servir la clientèle, ce qui occupe la majeure partie de son temps. «Au fil des années, les lunettes sont devenues un accessoire de mode. Bien des gens s’en servent pour exprimer leur personnalité. Il existe aujourd’hui une variété incroyable de montures. L’opticien doit donc non seulement donner des conseils sur le plan du bien-être visuel, mais aussi sur le plan esthétique.»

Qualités recherchées

Au dire de la diplômée, l’entregent constitue une qualité importante. «On accueille les clients, on les écoute attentivement pour bien cerner leurs besoins afin de leur suggérer des montures ou des lentilles de contact appropriées.»

Minutie et dextérité sont aussi de rigueur, malgré les technologies de pointe que les opticiens ont à leur disposition. «Nous avons accès à des équipements si sophistiqués qu’ils pourraient quasiment fonctionner tout seuls! Mais rien ne peut remplacer la précision de l’opticien lui-même», souligne-t-elle. En effet, les opticiens doivent toujours se servir des outils plus traditionnels : «Par exemple des pinces, pour travailler sur des zones plus petites de la monture.»

Défis et perspectives

Les nouvelles technologies ont largement influencé le travail des opticiens au cours des dernières années. «Tous les appareils sont aujourd’hui électroniques», soutient Darquise Tardif, responsable du Département de techniques d’orthèses visuelles au Collège François-Xavier-Garneau. À titre d’exemples : le frontofocomètre, qui mesure la puissance des verres de lunettes; le kératomètre, qui calcule la courbure de l’œil; et le pupillomètre, qui évalue la distance entre le milieu du nez et la pupille afin de bien ajuster les verres dans la monture.

De plus, les matériaux utilisés dans la fabrication des montures et des verres ont beaucoup évolué. Les opticiens doivent donc garder leurs connaissances à jour, bien connaître les différentes caractéristiques des produits, afin de pouvoir les expliquer aux clients.

Darquise Tardif remarque également que de plus en plus de manufacturiers de montures et de lentilles embauchent des opticiens à titre de représentants. «Ils sont recherchés parce qu’ils connaissent bien le milieu et les produits, et donc sont mieux à même de conseiller leurs confrères opticiens que ceux qui ne possèdent pas leur formation.»

«Avec le vieillissement de la population, un nombre croissant de personnes auront besoin de lunettes ou de lentilles cornéennes, ajoute Mme Tardif. Face à cette demande accrue, plusieurs diplômés pourraient trouver un intérêt à travailler à leur compte et lancer leur propre lunetterie.»

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Horaires et milieux de travail

  • Les diplômés travaillent dans des lunetteries, dans des cabinets d’optométristes ou d’ophtalmologistes, à leur compte ou encore en tant que représentants pour des fabricants de montures et de lentilles.
  • Les opticiens dans les lunetteries travaillent selon les heures d’ouverture des commerces de détail.
  • L’emploi du temps des opticiens qui agissent à titre de représentants est souvent tributaire de l’horaire de leur clientèle, composée en grande partie de lunetteries.
  • Dans les cliniques spécialisées en soins de la vue, les opticiens ont généralement des horaires normaux de bureau.

Champs d’intérêt

  • aime le domaine de la santé
  • aime le contact avec le public : service et vente
  • aime apprendre et se perfectionner
  • aime calculer, mesurer et manipuler des appareils électroniques
  • aime faire un travail de précision

Aptitudes

    habileté pour les sciences de la santé
    capacité d’écoute (compréhension des besoins)
    savoir expliquer et convaincre
    dextérité et acuité visuelle
    sens esthétique
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