Formation gagnante : Mécanique d’ascenseur

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Pour Simon Legros, jeune apprenti mécanicien d’ascenseur, son métier est le plus beau du monde! «Ce métier allie à la fois travail manuel et technologie de pointe, travail physique et mental. C’est une activité professionnelle très complète et variée.»

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Rôle et tâches

«Lorsqu’on œuvre dans le domaine de la mécanique d’ascenseur, on peut aussi bien construire un nouvel ascenseur que travailler à la modernisation ou à la réparation de systèmes déjà existants. D’une façon ou d’une autre, c’est toujours une activité passionnante», explique Simon.

Yvon Carrier, enseignant en mécanique d’ascenseur à l’École des métiers du Sud-Ouest de Montréal, souligne pour sa part que rien n’est laissé au hasard dans la construction et l’installation d’un ascenseur. «C’est un processus complexe, qui comprend plusieurs étapes, observe M. Carrier. Les premières tâches consistent à planifier les travaux, à vérifier les plans de mécanique et d’électricité, à monter les échafaudages et à déterminer l’alignement des équipements dans le puits de l’ascenseur. Par la suite, on pose les supports, les assises, les amortisseurs et les rails, on assemble l’étrier et la plate-forme, puis on pose la cabine et on effectue le raccord électrique. On doit enfin faire des essais, l’inspection finale et la livraison.»

Quel que soit le système concerné – ascenseur à traction ou hydraulique, escalier roulant ou monte-charge –, le mécanicien d’ascenseur aura besoin de toutes ses connaissances en mécanique, en électronique, en techniques d’assemblage et en raccordement électrique pour effectuer ces tâches et veiller à la conformité des installations.

La durée de vie d’un ascenseur est d’environ 50 ans. C’est pourquoi, en plus de savoir construire un ascenseur pièce par pièce, le mécanicien doit encore s’assurer de son entretien, de sa modernisation, voire de son remplacement. La longévité d’un ascenseur dépend en effet autant de l’équipement que du contrôle de ce dernier. C’est donc au mécanicien d’ascenseur que l’on demandera une expertise sur les travaux nécessaires.

Il doit également être en mesure de discerner les causes d’une défaillance technique et savoir comment parer à tout disfonctionnement des installations.

Qualités recherchées

Pour Yvon Carrier, la première des qualités à posséder est d’être capable de travailler avec précision. Il faut aussi savoir juger de la valeur des informations et interpréter des plans. Selon lui, la mécanique d’ascenseur exige également une grande dextérité manuelle et une bonne coordination de la vue et des mains, et même des pieds! Compétences intellectuelles et souplesse physique vont de pair pour effectuer ce travail, somme toute, diversifié.

Simon Legros confirme l’importance de ces qualités. «Nous travaillons avec des installations à la fine pointe de la technologie. On doit être habile de nos mains, mais il faut aussi être capable de lire des plans de construction très techniques.» Ce métier nécessite également une grande force physique, car il faut parfois porter de lourdes charges. Cela n’empêche pas pour autant des femmes de s’inscrire à ce programme.

Défis et perspectives

«C’est un métier où l’on doit sans cesse se perfectionner parce qu’il y a toujours des changements technologiques», constate Bruno Lavoie, enseignant en mécanique d’ascenseur à l’École des métiers du Sud-Ouest de Montréal. Tout se fait désormais par ordinateur et au moyen d’automates programmables. «De plus, de nouveaux produits arrivent régulièrement sur le marché. Par exemple, il existe maintenant une gamme complète d’ascenseurs pour personnes handicapées», mentionne M. Lavoie.

Si le bassin d’emplois se trouve surtout à Montréal, on construit aussi beaucoup d’édifices en hauteur à Québec et à Sherbrooke. L’expérience aidant, les mécaniciens d’ascenseur peuvent aspirer à devenir contremaîtres. 09/99 (mise à jour 03/07)

Ce métier fait partie des métiers de la construction et est régi comme tel par la Commission de la construction du Québec.

Horaires et milieux de travail

  • Les diplômés peuvent travailler au sein d’entreprises de construction d’ascenseurs, de compagnies spécialisées dans l’installation de systèmes de déplacement mécanisé ou pour des entreprises d’entretien d’ascenseurs.
  • Au terme de leur apprentissage professionnel obligatoire, les diplômés deviendront des mécaniciens d’ascenseur confirmés, puis ils pourront devenir ajusteurs.
  • Si le mécanicien construit l’ascenseur, l’ajusteur, lui, s’occupe du domaine des automates programmables, des équipements électriques et électroniques.
  • Dans ce métier à haut risque, on ne plaisante pas avec la sécurité. Le port du casque, de lunettes et de vêtements de protection, ainsi que les harnais de sécurité, sont obligatoires.
  • Un mécanicien d’ascenseur travaille environ 40 heures par semaine. Le travail s’effectue généralement de jour, mais il peut arriver qu’il se fasse la nuit et les fins de semaine.

 

Champs d’intérêt

  • aime les sciences (la mécanique et l’électronique en particulier)
  • aime le travail manuel (manipulation d’outils)
  • aime faire un travail complexe et diversifié
  • aime se sentir responsable et autonome

 

Aptitudes

  • facilité d’apprentissage des sciences
  • polyvalence
  • force et résistance physique
  • atout : bilinguisme

 

Statistiques

Nombre de diplômés 22
Diplômés en emploi 85,7 %
À temps plein 83,3 %
En rapport avec la formation 100,0 %
Aux études 7,1 %
Taux de chômage 7,7 %
Salaire hebdomadaire moyen 861 $

Source : La Relance au secondaire en formation professionnelle, MELS, 2011.

Comment interpréter l’information

Pour connaître les établissements qui offrent ce programme, consultez l’Inforoute de la formation professionnelle et technique.

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