Formation gagnante : gestion et exploitation d’entreprise agricole (Productions animales)

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Fils d’agriculteur, Jean-François Rioux a été plongé dès l’enfance dans l’univers de la ferme. «Au secondaire, avant même de rencontrer le conseiller d’orientation, je savais exactement ce que je voulais faire plus tard.» Il travaille aujourd’hui dans l’entreprise familiale de production laitière et s’apprête à en prendre la direction.

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Rôle et tâches

Après son secondaire, Jean-François a donc poursuivi ses études en gestion et exploitation d’entreprise agricole à l’Institut de technologie agroalimentaire, campus de La Pocatière. Durant les week-ends et pendant l’été, il pratiquait déjà sur la ferme familiale située à Saint-Simon de Rimouski. Son DEC en poche, il y travaille maintenant du matin au soir!

«Dès six heures du matin, je vais à l’étable. C’est moi qui vois à la reproduction et à l’alimentation du troupeau. Je supervise aussi la traite, le nettoyage et les soins à donner aux bêtes. Bref, je gère le tout! Je passe également une partie de la journée dans les champs ou bien je répare de la machinerie, les tracteurs par exemple.»

En plus de soigner les animaux, Jean-François supervise la culture de 200 acres de céréales, ce qui permet à la ferme d’être autosuffisante dans la production de fourrage et de grains. «La moitié sert à l’alimentation du troupeau et l’autre est vendue. C’est moi qui décide de ce qu’on va semer dans les champs, du moment de la récolte ou de la fertilisation.»

Qualités recherchées

«La passion de l’agriculture et des animaux est nécessaire pour faire ce métier, parce qu’on doit beaucoup s’y investir : il ne faut pas avoir peur du travail ni compter ses heures! On doit aussi avoir du jugement et un bon sens de l’observation. Par exemple, savoir quand les animaux sont en chaleur est indispensable pour planifier la reproduction», affirme Jean-François.

Selon le jeune fermier, il faut aussi être un touche-à-tout. «On doit être bon en mathématiques pour calculer la portion adéquate de grains à donner aux animaux, par exemple. Il est utile de s’y connaître en menuiserie et en charpenterie pour réparer une clôture. Parfois, on s’improvise vétérinaire pour soigner une bête malade ou blessée. Il faut savoir quand semer, récolter ou faire les foins et même avoir quelques connaissances en mécanique pour réparer la machinerie.»

Défis et perspectives

Germaine Fortier, coordonnatrice du programme Gestion et exploitation d’entreprise agricole (Productions animales) au Cégep de Lévis-Lauzon, remarque un important manque de relève au sein des entreprises agricoles. «La majorité de nos élèves se trouvent du travail un an avant d’obtenir leur diplôme. Les producteurs qui les prennent en stage leur assurent souvent un emploi à la fin de leurs études.»

L’industrie agricole reconnaît aussi la profession, ajoute Mme Fortier. «Les employeurs recherchent les compétences de nos diplômés. Les producteurs ne sont plus intéressés à former un ouvrier du début à la fin. Ils veulent être certains d’avoir des employés en mesure de les remplacer adéquatement durant leur absence. Les employeurs recherchent des travailleurs polyvalents qui, par exemple, sauront quoi faire si un animal du troupeau est malade.»

En outre, les diplômés vont œuvrer dans un domaine où les innovations technologiques sont abondantes. «Ils auront le défi d’évaluer la nécessité d’implanter de nouveaux appareils en fonction des besoins de l’entreprise. Il est important que les techniciens fassent preuve d’un bon jugement et gardent un œil critique sur l’évolution des équipements et de la machinerie.»

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Horaires et milieux de travail

• Le technicien en gestion et exploitation d’entreprise agricole peut être embauché par les fermes agricoles, les entreprises de production laitière, les porcheries, les entreprises commercialisant des volailles, es fermes ovines, les centres d’insémination, les compagnies de produits agricoles ou les firmes de consultants agroenvironnementaux.

• Il peut aussi exploiter sa propre entreprise agricole.

• Le métier exige une très grande disponibilité. Les animaux ont besoin de soins, sept jours sur sept, à longueur d’année. L’exploitant d’une ferme agricole ne compte pas ses heures; bien souvent, il travaille du petit matin jusqu’au soir.

Champs d’intérêt
• aime le travail manuel et l’effort physique
• aime la nature et les animaux
• aime le rythme de vie de la ferme
• aime l’organisation, la gestion

Aptitudes
• polyvalence, sens de l’organisation et débrouillardise
• initiative, jugement et leadership
• sens des responsabilités et de la planification
• bonne résistance physique et grande capacité de travail (sept jours sur sept)

 

Statistiques

Nombre de diplômés 119
Diplômés en emploi 75,3 %*
À temps plein 100,0 %
En rapport avec la formation 88,9 %
Aux études 18,6 %
Taux de chômage 5,2 %
Salaire hebdomadaire moyen 632 $

Source : La Relance au collégial en formation technique, MELS, 2011.
*Ce faible taux peut s’expliquer par le pourcentage élevé de diplômés qui poursuivent leurs études (18,6 %)

Comment interpréter l’information

Pour connaître les établissements qui offrent ce programme, consultez l’Inforoute de la formation professionnelle et technique.

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