Formation gagnante : Génie logiciel

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L’École de technologie supérieure (ETS) offre un baccalauréat en génie logiciel. Tour d’horizon de ce qui attend les ingénieurs du logiciel sur le marché du travail.

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Les carrières d’avenir.

Rôle et tâches

Pour comprendre la pertinence d’une formation en génie logiciel, un retour en arrière s’impose. Dans les années 1950, un ingénieur pouvait maîtriser le génie électrique et le génie mécanique. Aujourd’hui, assimiler la matière englobant ces deux disciplines serait une tâche surhumaine tant les connaissances se sont raffinées.

Dans un même ordre d’idées, les ingénieurs électriciens possédant des notions de programmation ont été en mesure de concevoir des logiciels pendant des lustres. «À présent, ce n’est plus pensable compte tenu de la complexité des logiciels. Les ingénieurs électriciens n’ont pas les connaissances nécessaires», affirme Michel Lavoie, directeur du programme de génie logiciel à l’ETS.

L’augmentation vertigineuse de la capacité de mémoire des ordinateurs a également contribué à créer un besoin pour cette spécialité. «En 1970, il y avait des ordinateurs avec 65 kilo-octets de mémoire vive. De nos jours, on parle de 500 mégaoctets et même de 4 gigaoctets*. Pour des projets complexes, les méthodologies d’antan ne fonctionnent plus.» En téléphonie, par exemple, à une certaine époque on utilisait de petites machines qui n’avaient pas beaucoup de mémoire. Aujourd’hui, ce sont des systèmes gigantesques.

Les ingénieurs du logiciel sont formés pour diriger des projets très lourds, comme des plates-formes de commerce électronique, des bases de données ou encore des infrastructures de télécommunications. Ces projets doivent atteindre une foule d’objectifs : facilité d’utilisation, fiabilité, adaptabilité, sécurité informatique, viabilité économique… Parce qu’au bout du compte, il s’agit d’apporter des avantages concrets aux entreprises et aux utilisateurs (réduction des coûts, gains de temps, etc.).

«Les diplômés savent comment concevoir des applications et des systèmes [logiciels qui gèrent les applications], assure le directeur. Ils sont aussi en mesure d’utiliser des documents techniques et de bâtir des équipes avec des ingénieurs en génie électrique, mécanique ou en communication.» La programmation comme telle, soit l’écriture des lignes de code qui commandent les actions à l’ordinateur, fait aussi partie de leurs tâches. Ils peuvent animer ce qu’on appelle des évaluations par les pairs. «En programmation, tout commence par l’analyse des besoins. Cette analyse consiste en un document qui doit être critiqué par le groupe de projet.»

Qualités recherchées

«Le diplômé est formé pour avoir une méthodologie de conception, insiste Michel Lavoie. De telle sorte que ce qu’il va produire sera documenté au fur et à mesure.» Rigueur, sens de l’organisation et esprit de synthèse sont des qualités à posséder pour se lancer dans cette voie.

«La capacité à travailler en équipe est aussi essentielle. Avoir un trop gros ego, c’est un handicap, puisque la réussite du projet doit primer sur la réussite personnelle.»

Défis et perspectives

L’informatique n’est pas une activité uniquement technique et solitaire, c’est aussi une affaire humaine. Ainsi, il faut bien connaître le client et son environnement afin de l’équiper d’un système adapté à ses besoins. Les ingénieurs logiciels doivent s’attendre à maintenir leurs connaissances à jour durant toute leur carrière, car cette discipline évolue très rapidement.

«La formation des diplômés, qui englobe la gestion de projet, leur permettra de faire partie des décideurs d’une entreprise plus tôt dans leur cheminement que s’ils avaient fait un baccalauréat en informatique seulement», soutient Guy Mineau, directeur du Département d’informatique et de génie logiciel de l’Université Laval. 03/03 (mise à jour 03/07)

Il faut être membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec pour porter le titre d’ingénieur.

* 1 kilo-octet = 1 000 octets; 1 mégaoctet = 1 000 million d’octets; 1 gigaoctet = 1 milliard d’octets

Horaires et milieux de travail

  • Les employeurs sont les entreprises qui conçoivent des systèmes informatiques (pour les banques, le commerce électronique et autres interfaces utilisateur-machine) et les fabricants d’équipement de télécommunication (Cisco Systems, par exemple).
  • Les emplois en génie logiciel sont stables, mais accaparants, surtout lorsqu’un projet entre dans sa phase finale.

 

Champs d’intérêt

  • aime les sciences, l’informatique et le génie
  • se passionne pour l’architecture des logiciels
  • aime concevoir et diriger des projets complexes
  • aime le travail en équipe

 

Aptitudes

  • aisance avec les sciences exactes (mathématiques, physique, chimie, électricité…)
  • leadership
  • sens de l’organisation
  • minutie

Statistiques

Nombre de diplômés 529
Diplômés en emploi 79,6 %
À temps plein 97,8 %
En rapport avec la formation 81,9 %
Aux études 17,0 %
Taux de chômage 3,5 %
Salaire hebdomadaire moyen 1 005 $

Source : La Relance à l’université, MELS, 2011.
Données tirées de la catégorie «Génie électrique, électronique et des communications».

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