Profession : conseiller en orientation

Aider les autres à se réaliser au travail, c’est ce qui fait vibrer Karine Bisaillon. «J’aime rencontrer les gens, les écouter, pour tenter de savoir ce qu’ils aiment et ce qu’ils sont», explique la jeune femme, qui entend bien pousser plus loin son savoir-faire en la matière.

Rôle et tâches

Son baccalauréat en développement de carrière de l’Université du Québec à Montréal en poche, Karine a fait un stage en ressources humaines pour ensuite devenir conseillère en emploi au Virage Carrefour Jeunesse-Emploi Iberville/Saint-Jean. Un poste qu’elle a occupé pendant un peu moins d’un an, avant d’entreprendre des études de maîtrise. «Il y a beaucoup plus d’ouvertures pour les conseillers qui ont une maîtrise», souligne la jeune femme. En effet, ce diplôme est essentiel pour adhérer à l’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation et des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec. Il permet notamment de pratiquer à titre de conseiller d’orientation dans les établissements scolaires ou comme travailleur autonome.

En tant que conseillère en emploi, Karine est appelée à rencontrer des individus qui veulent retourner aux études, réorienter leur carrière ou trouver un emploi. «J’interroge la personne pour savoir ce qu’elle aime dans la vie et veut retrouver dans sa carrière.» Une fois que les objectifs du client sont clarifiés, elle l’aide à les atteindre en utilisant sa connaissance du réseau de l’éducation et du marché du travail. «Je n’arrive pas avec des réponses du genre “c’est ça qu’il vous faut”», prévient Karine, en insistant sur le fait que son rôle consiste plutôt à fournir des pistes de réflexion.

Qualités recherchées

Pour Karine, tout conseiller en emploi doit se soucier d’aider les autres et savoir écouter. Il doit aussi avoir confiance en lui-même et posséder un bon équilibre émotif puisqu’il est fréquemment en contact avec des gens inquiets face à leur situation. Des personnes qui, par exemple, à la suite d’une perte d’emploi, se retrouvent devant un frigo vide avec une famille à nourrir. Il arrive que certains clients éprouvent des difficultés d’ordre personnel en plus de leurs problèmes professionnels. Il faut alors savoir faire la part des choses pour montrer de l’empathie et non de la sensiblerie.

Les diplômés devront aussi savoir s’adapter aux différentes clientèles, selon qu’ils travaillent dans des clubs d’emploi, des carrefours jeunesse, en milieu communautaire ou en milieu scolaire.

Défis et perspectives

Le principal défi des diplômés est de parvenir à donner de l’espoir à leurs clients en les aidant à développer un projet de vie professionnelle. Chaque client est unique : il faut parvenir à cerner sa personnalité, à déterminer quelles sont ses forces et à comprendre ses besoins. Autrefois, on embrassait une carrière pour la vie, aujourd’hui les changements de cap sont fréquents. En outre, on demande souvent aux jeunes de faire un choix de carrière de plus en plus tôt parmi les innombrables possibilités du marché du travail, ce qui peut en dérouter plusieurs. Dans ce contexte, les compétences des diplômés sont très recherchées.

«Les départs à la retraite des baby-boomers laisseront plusieurs postes vacants, et l’engouement actuel pour l’orientation professionnelle et scolaire permettra à ceux qui auront choisi de devenir consultants de se tailler une place intéressante sur le marché du travail», précise Edwidge Desjardins, directrice du programme de baccalauréat en développement de carrière de l’Université du Québec à Montréal. Les perspectives d’avancement dans ce métier sont minimes. «La formation ne prépare pas les diplômés à devenir cadres», explique Mme Desjardins. Pour devenir membre de l’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation et des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec, et porter le titre de conseiller d’orientation, il faut avoir une maîtrise en carriérologie. 03/03 (mise à jour 03/07)

Il faut être membre de l’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation et des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec pour porter le titre de conseiller d’orientation.

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Horaires et milieux de travail

  • Les diplômés travaillent généralement dans des établissements scolaires ou des organismes paragouvernementaux comme les clubs d’emploi et des carrefours d’emploi.
  • On les voit aussi dans des firmes de chasseurs de têtes et les services de ressources humaines.
  • Les horaires de travail sont réguliers (de jour, en semaine). Dans les carrefours d’emploi, cependant, les conseillers peuvent avoir à travailler le soir.

Champs d’intérêt

  • aime le contact humain et la relation d’aide
  • aime analyser les gens et les situations
  • s’intéresse aux programmes de formation et au marché du travail

APTITUDES

  • capacité d’écoute et empathie
  • capacité d’analyse
  • capacité d’établir des liens entre l’offre et la demande sur le marché du travail
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