Éducation : Former la relève

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L’augmentation du nombre d’étudiants au cégep soutient la demande d’enseignants, alors que la réduction de la taille des classes fait de même au primaire. Dans tout le réseau, les enseignants spécialisés en langue seconde, en mathématiques et en sciences naturelles et appliquées sont les plus recherchés.

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Les carrières d’avenir.

Emploi

Il faudra 3 783 enseignants de plus par année entre 2012 et 2015, au préscolaire et au primaire, selon le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS). «À elle seule, la baisse du nombre d’élèves par classe aura créé 3 500 postes pour les enseignants au primaire entre 2010 et 2013», indique Manon Bernard, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement. Au secondaire, il faudra recruter 1 371 enseignants par année entre 2012 et 2015. Bernard Tremblay, directeur des relations de travail à la Fédération des commissions scolaires du Québec, souligne un problème récurrent de pénurie de main-d’œuvre du côté des enseignants de mathématiques, de sciences et d’anglais langue seconde.

En 2009, les cégeps accueillaient 24 427 étudiants de plus qu’en 2005. Et les inscriptions continuent de grimper dans plusieurs établissements. Or, les départs à la retraite y sont plus marqués qu’au primaire et au secondaire. Micheline Thibodeau, porte-parole de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, note des difficultés de recrutement dans des domaines comme les techniques de soins infirmiers, de génie, ou en économie. «Les conditions salariales dans ces domaines sont plus intéressantes à l’extérieur de l’enseignement», explique-t-elle. Un phénomène présent aussi à l’université, «notamment en sciences naturelles et en génie», selon Frédéric Deschenaux, porte-parole de la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université.

Relève

Selon le MELS, 729 enseignants du primaire et 384 enseignants du secondaire prendront leur retraite annuellement entre 2012 et 2015. «Il y a déjà eu une vague de départs à la retraite à la fin des années 1990, on n’attend donc pas de départs massifs dans les prochaines années», explique Bernard Tremblay. L’âge moyen des enseignants des commissions scolaires était de 40 ans en 2010, selon le Ministère, et de 44,1 ans au collégial. Il était de 49,5 ans à l’université en 2008-2009.

Portrait statistique

Il y a 3 178 écoles préscolaires, primaires et secondaires au Québec, dont 353 sont privées. Le réseau public compte plus de 103 000 enseignants. Au collégial, 48 établissements publics emploient près de 22 000 enseignants. Environ 7 % des étudiants optent pour des collèges privés. Les 19 universités et leurs constituantes occupent plus de 9 400 professeurs. 11/12

Où travailler?

Les besoins se font sentir partout, mais ils sont très prononcés dans les couronnes nord et sud de Montréal en raison de la concentration de jeunes familles. La demande est aussi marquée dans des régions éloignées comme le Nord-du-Québec et la Côte-Nord, où les enseignants se font plus rares.

Indicateurs de l’Éducation – édition 2012

Recherchés

  • Audiologistes
  • Éducateurs en service de garde
  • Éducateurs spécialisés
  • Enseignants au primaire et au secondaire
  • Orthopédagogues
  • Orthophonistes
  • Psychoéducateurs

 

Pour aller plus loin

Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec
Fédération des cégeps
Fédération des commissions scolaires du Québec
Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport