Pour consulter le guide Carrières d’Avenir 2018, cliquez ici.
«Nos diplômés participent à une révolution : celle de la biotechnologie. Pendant longtemps, ils ont travaillé sans qu’il y ait des retombées majeures. Maintenant, des retombées, il y en a!»
Les carrières d’avenir.
Rôle et tâches
L’affirmation est de Jocelyn Laplante, enseignant au Cégep de l’Outaouais (campus Gabrielle-Roy), à Gatineau. Ses diplômés travaillent en effet dans ces laboratoires où l’on manipule le vivant pour mettre au point de nouveaux médicaments, expérimenter des traitements contre le sida ou le cancer, créer des micro-organismes capables d’éliminer des contaminants… Sans oublier les manipulations génétiques des plantes agricoles et des arbres destinés à la foresterie.
«La première qualité du diplômé, c’est le sens de l’organisation, souligne M. Laplante. Il doit aussi être consciencieux et minutieux.» En effet, les techniciens doivent suivre des instructions précises et un protocole scientifique strict, sans brûler les étapes. Autrement, leur travail n’est pas crédible. De plus, ils doivent observer des consignes de sécurité.
«Les diplômés travaillent souvent en petites équipes multidisciplinaires», ajoute l’enseignant. Dans un laboratoire, il y a plusieurs spécialistes : biologistes moléculaires, chimistes, pathologistes, écologistes, microbiologistes…
Défis et perspectives
Le diplômé doit absolument maintenir ses connaissances à jour, car l’innovation technologique dans ce secteur est constante. Par ailleurs, il peut être confronté à de déchirantes questions d’éthique comme : doit-on laisser les multinationales breveter (donc privatiser) des organismes vivants ou jouer les apprentis sorciers avec les organismes génétiquement modifiés (OGM)? Bien sûr, le technicien agit à titre d’exécutant, mais il n’est pas à l’abri des problèmes de conscience. «Il y a des revenus incroyables liés à ces activités, admet M. Laplante. C’est heureux ou malheureux selon qu’on se situe à droite ou à gauche sur l’échiquier idéologique.» 03/03
NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.
Horaires et milieux de travail
- Un laboratoire est un endroit calme, d’une impeccable propreté, très ordonné.
- Les descriptions de tâches sont strictes.
- Le technicien ne travaille pas sous pression afin de toujours respecter les protocoles scientifiques et les consignes de sécurité.
- Les horaires sont réguliers, de 9 h à 17 h.
Statistiques
Nombre de diplômés | 84 |
Diplômés en emploi | 52,2 %* |
À temps plein | 94,4 % |
En rapport avec la formation | 94,1 % |
Aux études | 40,6 % |
Taux de chômage | 10,0 % |
Salaire hebdomadaire moyen | 632 $ |
Source : La Relance au collégial en formation technique, MELS, 2011.
* Ce faible taux d’emploi peut s’expliquer par le pourcentage élevé de diplômés qui poursuivent leurs études (40,6 %).
Comment interpréter l’information
Pour connaître les établissements qui offrent ce programme, consultez l’Inforoute de la formation professionnelle et technique.