Le secteur du transport en plein essor

Après avoir été durement touché par la récession économique de 2008-2009, le secteur du transport a repris son élan au Québec, notamment grâce à l’essor minier nourri par le développement du Nord. La main-d’œuvre qualifiée sera-t-elle au rendez-vous?

Le domaine du transport recrute! Deux facteurs principaux expliquent cette demande : les départs à la retraite et l’accroissement des besoins en transport de minerai et de personnel, à partir de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec, puis vers ces régions.

Quatre-vingt-treize pour cent des 1 100 finissants du Centre de formation en transport de Charlesbourg en 2011-2012 ont trouvé un emploi dans le mois suivant l’obtention de leur diplôme.

En transport aérien, «la tendance lourde est à l’augmentation du nombre de passagers et de marchandises», soutient Éric Lippé, président de l’Association québécoise du transport aérien. «L’essor minier canalise beaucoup de main-d’œuvre pour le transport des travailleurs [qui, régulièrement, font un va-et-vient entre la mine et la maison].» À titre indicatif, les prévisions d’embauche pour le secteur en 2012 étaient de 1 400 personnes.

Dans la même veine, de nouveaux gisements miniers dans la région de Sept-Îles auront probablement un impact majeur sur le transport ferroviaire, selon Pierre Bourbonnais, directeur général du Comité sectoriel de main-d’œuvre dans l’industrie ferroviaire au Québec. «Les besoins en main-d’œuvre iront en fonction des prix des minerais. Les trains pourraient augmenter en nombre et en longueur et passer, par exemple, de 150 à 250 wagons.»

Dans l’industrie maritime, 7 500 nouveaux emplois seront à pourvoir d’ici à 2018, selon Claude Mailloux, directeur général du Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie maritime. En transport routier de marchandises, on craint même une pénurie de main-d’œuvre.

Relève

Près de 50 % du personnel de l’industrie ferroviaire s’apprête à prendre sa retraite1 et des départs massifs sont à prévoir d’ici à 2018 parmi les employés du transport maritime2. En transport routier de passagers, l’âge moyen des travailleurs est de 51 ans3. La situation est moins criante du côté du transport aérien. Même état de fait pour le secteur du transport routier de marchandises, où la moyenne d’âge est de 40 ans4 au Québec. À l’échelle canadienne toutefois, la question du vieillissement de la main-d’œuvre inquiète (voir l’article Vers une pénurie de camionneurs?).

Sources : 1. CSMO-RAIL. 2. CSMOIM, Étude sectorielle sur les effectifs de la main-d’œuvre maritime au Québec, 2008. 3. Camo-route, Diagnostic de la main-d’œuvre dans le secteur du transport routier de personnes au Québec, 2012. 4. Camo-route, Diagnostic de la main-d’œuvre dans le secteur du transport routier de marchandises au Québec, 2012.

Portrait statistique

Au Québec, le transport par avion regroupe 12 300 travailleurs au sein de 160 entreprises. Le domaine ferroviaire emploie 9 300 personnes dans plusieurs entreprises nationales et régionales, notamment le Canadien National et le Canadien Pacifique. Le transport routier compte environ 75 000 travailleurs et le transport maritime, 12 300 employés.

Où travailler?

Les emplois sont concentrés à Montréal et à Québec. Néanmoins, les régions ne sont pas en reste. Dans le secteur ferroviaire, par exemple, la demande est forte à Sept-Îles et à Port-Cartier, en raison de l’effervescence minière.

Recherchés!

  • Agents de bord
  • Agents de voie ferrée
  • Chefs de train
  • Conducteurs de véhicules lourds et d’autobus
  • Directeurs de vol
  • Mécaniciens de navigation (capitaines)
  • Officiers de navigation
  • Wagonniers

Tiré du guide Les carrières d’avenir 2013.

Dans ce dossier

• Transport : vers une pénurie de camionneurs?

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