Profession : orthophoniste

«J’aime l’orthophonie parce qu’on peut aider les gens à mieux communiquer. Moi-même, j’aime échanger et je trouvais triste que certaines personnes puissent avoir des difficultés sur ce plan», raconte Anouk Montpetit, orthophoniste au Centre montérégien de réadaptation.

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Rôle et tâches

L’orthophoniste s’occupe du dépistage, de l’évaluation, du traitement et de la prévention des troubles de la parole, de la voix, du langage et des fonctions de communication. Son travail consiste à évaluer la nature, l’étendue et la gravité des troubles, tels que les problèmes d’articulation, la dyslexie et le bégaiement, etc. L’orthophoniste planifie et réalise des interventions thérapeutiques et éducatives auprès des personnes atteintes, en plus d’offrir un soutien à leur entourage.

Embauchée par le Centre montérégien de réadaptation avant d’avoir terminé ses études à l’Université de Montréal, Anouk Montpetit travaille auprès d’enfants atteints de déficiences motrices et du langage. Son rôle consiste d’abord à évaluer leurs capacités à comprendre, à s’exprimer ou à réagir dans leur environnement. L’évaluation se fait habituellement par des tests, mais lorsqu’un enfant est très jeune, Anouk utilise des jeux. «Les parents sont aussi un élément clé de mon évaluation, car ils connaissent bien leur enfant et peuvent m’indiquer certaines de ses faiblesses.»

Ensuite, Anouk établit un diagnostic et planifie un traitement approprié. Il peut s’agir d’un programme d’activités à effectuer à domicile ou d’activités auxquelles l’enfant participera lors de rencontres au Centre. Ces activités peuvent consister en différents jeux qui aideront l’enfant à développer son vocabulaire, sa capacité à parler, à comprendre une histoire ou à déduire la signification d’une image, par exemple. «Je dois aussi intervenir auprès des parents, car il est rarement facile pour eux d’accepter que leur enfant souffre de difficultés importantes.»

L’orthophoniste peut aussi traiter les adultes, par exemple jouer un rôle important auprès des personnes éprouvant des troubles de la parole ou du langage, ou ayant des difficultés à comprendre leur entourage à la suite de problèmes neurologiques, de traumatismes crâniens ou d’accidents cérébrovasculaires.

Qualités recherchées

Dans ce domaine, on doit s’intéresser aux sciences, et aux problèmes liés à la communication. On doit aussi avoir un esprit curieux. «L’orthophoniste doit être attentif à la façon qu’a une personne de communiquer. Ce sont souvent des détails qui nous éclairent et nous amènent à mieux comprendre son fonctionnement. De plus, on doit faire preuve de persévérance, car l’amélioration de la communication exige souvent du temps. On doit chercher à comprendre et à trouver des solutions sans se laisser décourager par les difficultés que cela comporte.»

Anouk ajoute que la créativité et l’ingéniosité avantageront l’orthophoniste, particulièrement s’il travaille auprès des enfants. Le travail de l’orthophoniste exige naturellement de bonnes aptitudes pour la communication, tant pour intervenir auprès des patients que pour conseiller leur entourage, informer les autres professionnels de la santé, les enseignants ou les personnes en milieu de garde.

Défis et perspectives

«Le métier d’orthophoniste ne se limite pas à faire répéter des mots, comme le croient de nombreuses personnes. Un orthophoniste est avant tout un professionnel de la santé qui évalue et intervient pour traiter les troubles du langage, de la parole et de la voix, explique Julie Fortier-Blanc, professeure à l’École d’orthophonie et d’audiologie de l’Université de Montréal.

Ainsi, dans une journée, on peut aussi bien travailler avec une petite fille de 5&nbspans souffrant de bégaiement, qu’avec un homme de 40&nbspans qui ne peut plus parler à la suite d’une opération au larynx, précise-t-elle. Les orthophonistes doivent s’adapter aux changements en matière de politique de prise en charge de la clientèle. Par exemple, en milieux scolaire et hospitalier, seuls les cas lourds sont traités par des orthophonistes, les autres étant envoyés au secteur privé.

Aussi, le vieillissement de la population fait en sorte qu’ils doivent s’attendre à traiter de plus en plus de personnes âgées aux prises avec des troubles de déglutition», poursuit Mme Fortier-Blanc. Pour exercer le métier d’orthophoniste, il faut être titulaire d’une maîtrise en orthophonie. 04/01 (mise à jour 03/07)

Il faut être membre de l’Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec pour porter le titre d’orthophoniste.

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Horaires et milieux de travail

  • L’orthophoniste peut œuvrer dans les centres hospitaliers, les centres de réadaptation, les centres d’accueil, les CLSC, les CHSLD, en cabinet privé ou dans le milieu scolaire.
  • Il travaille généralement selon un horaire régulier, soit du lundi au vendredi, mais il peut devoir travailler le soir et la fin de semaine s’il choisit d’œuvrer en cabinet privé.

Champs d’intérêt

  • se passionne pour le langage et les problèmes qui y sont liés
  • aime écouter et aider les personnes
  • aime analyser et résoudre des problèmes complexes
  • aime les sciences et la communication
  • aime prendre des décisions

Aptitudes

  • très grande habileté aux relations humaines
  • sens critique (analyser, comparer, évaluer, déduire) et sens des responsabilités
  • habileté pour les sciences et la communication verbale (vulgarisation et clarté)
  • polyvalence et créativité
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