Profession : chiropraticien

Après des études en sciences biomédicales et une maîtrise en pharmacologie, Danica Brousseau voulait exercer une profession davantage axée sur la santé que sur la maladie. C’est alors qu’elle a entendu parler du doctorat en chiropratique. Elle a découvert une profession qui correspond en tous points à sa définition de la santé!

Pour en savoir plus sur cette formation : Carrières d’avenir : Chiropratique

Rôle et tâches

Docteure en chiropratique diplômée de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Danica Brousseau exerce sa profession dans sa propre clinique, Focus Chiropratique, située à Beaconsfield, sur l’île de Montréal. Ses journées sont bien occupées, car elle est aussi deuxième vice-présidente à l’Ordre des chiropraticiens du Québec et chargée de cours dans ce domaine à l’UQTR.

Son rôle de chiropraticienne est de diagnostiquer, de traiter et prévenir les problèmes du système neuro-musculo-squelettique, en se concentrant sur la colonne vertébrale et les articulations du corps, comme les genoux, les coudes, les poignets, etc. «S’il y a une douleur quelconque, un inconfort, un engourdissement ou des maux de tête, le patient veut que ça se règle. Notre rôle est de nous assurer qu’une condition qui a été soulagée ne revienne pas. Toutes les techniques d’intervention, comme les ajustements et les techniques manuelles de correction, ont un même but, celui de restaurer une meilleure mobilité et un meilleur équilibre entre les articulations, les muscles et les composantes nerveuses», explique la Dre Brousseau.

Quand un nouveau patient se présente à son bureau, la Dre Brousseau procède à un examen clinique complet. Elle lui pose alors des questions sur sa condition de santé actuelle et son historique médical, effectue un examen physique vertébral et articulaire et prend des radiographies au besoin. Après analyse, elle peut faire son diagnostic chiropratique et proposer au patient une approche thérapeutique. Ce traitement, qui peut comprendre des manipulations articulaires, sera adapté selon l’âge du patient, sa condition de santé et ses antécédents médicaux, entre autres.

Qualités recherchées

Le chiropraticien doit aimer la proximité avec les gens, tant physique que psychologique, selon la Dre Brousseau. «C’est une condition importante parce qu’on est en contact avec des patients toute la journée.» Le professionnel doit donc avoir beaucoup d’empathie pour ces personnes qui souffrent et ressentent parfois des douleurs chroniques.

La chiropratique est une discipline qu’on exerce souvent seul ou en équipe très réduite. Il faut donc être capable d’autonomie et d’une certaine indépendance dans sa pratique. Outre un bon sens de l’organisation et une bonne discipline, il faut aussi avoir un sens de l’entrepreneuriat et de la gestion. En effet, la plupart des chiropraticiens sont travailleurs autonomes et propriétaires de leur clinique privée.

Défis et perspectives

«Le chiropraticien est un professionnel de la santé de première ligne, car le patient n’a pas besoin d’être envoyé par son médecin pour avoir une consultation. Le professionnel a donc le défi de bien orienter ses patients qui présentent des pathologies qu’il ne peut traiter», explique le Dr Djamel Ramla, responsable de programme de premier cycle du doctorat en chiropratique de l’UQTR.

L’ouverture d’une clinique constitue un autre grand défi pour les jeunes chiropraticiens. La rentabilité d’une nouvelle clinique peut demander jusqu’à cinq ans de travail, temps nécessaire pour établir sa clientèle et bien faire connaître ses services. Même si la chiropratique est reconnue au Québec depuis 35 ans, les diplômés doivent parfois combattre les fausses croyances, notamment celle que cette discipline est dangereuse et agressive. 04/10

Il faut être membre de l’Ordre des chiropraticiens du Québec pour porter le titre de chiropraticien.

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Horaires et milieux de travail

  • Le chiropraticien organise son horaire de travail en fonction de son lieu de pratique et de la clientèle qu’il traite. Il peut choisir de commencer ses journées de travail à 8 h ou de les terminer à 20 h ou 21 h, selon les demandes des clients.
  • En général, le chiropraticien exerce en clinique privée auprès d’une clientèle diversifiée. Il peut être propriétaire de sa clinique ou travailler pour d’autres chiropraticiens.
  • Le chiropraticien peut aussi se consacrer à la recherche ou à l’enseignement universitaire.

Champs d’intérêt

  • aime les sciences, mais est attiré par les médecines dites alternatives (sans médications ni opérations)
  • accorde une grande valeur à la santé et à la qualité de vie
  • aime travailler avec les personnes et se sentir utile
  • aime faire un travail physique (efforts et manipulations)
  • aime l’autonomie et la prise de décisions

Aptitudes

  • motivation et persévérance
  • confiance en soi et facilité à prendre des décisions
  • dynamisme, capacité d’écoute et de communication
  • habileté pour les sciences
  • force et endurance physique
  • précision et dextérité manuelle
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