Soutien administratif : demande soutenue

Pilier du soutien administratif d’aujourd’hui, le programme de techniques de bureautique ne forme malheureusement pas assez de professionnels, faute de popularité.

«Depuis deux ans, le taux de placement des diplômés du programme Techniques de bureautique est de 100 %», affirme Johanne Tremblay, conseillère pédagogique au Cégep de Jonquière. L’établissement a reçu 54 offres d’emploi pour ses 10 finissants de 2008.

Au Collège de Rosemont, les 14 diplômés ont pu choisir parmi 162 offres d’emploi!

Si le nombre de diplômés est peu élevé, c’est que peu de personnes s’inscrivent au programme. Les gens ont une mauvaise image du métier, car ils associent à tort la bureautique avec des tâches ennuyeuses, comme faire des photocopies ou apporter des cafés, explique Mélanie Gratton, conseillère en information scolaire au Collège de Rosemont. «Le nombre d’élèves diminue depuis quelques années, tandis que la demande des employeurs se maintient», souligne-t-elle.

«Ils font de plus en plus de la mise à jour de sites Web, ils montent des bases de données et organisent des événements, comme des réunions», précise Johanne Tremblay.

«Le bilinguisme est très important. La mondialisation fait en sorte que les entreprises ont de nombreux contacts avec l’étranger», dit Mélanie Gratton. Les techniciens peuvent être amenés à produire des rapports ou des présentations en anglais. Certains élèves décident même d’effectuer des stages d’immersion pour parfaire leur connaissance de cette langue.

Les techniciens qui ont le sens de l’initiative et font preuve de créativité obtiennent plus de responsabilités, explique Christine Corneau, coordonnatrice de l’édition chez Alia Conseil, une entreprise de Chicoutimi qui embauche des techniciens en bureautique. «Ils font de la gestion de projet et collaborent plus étroitement avec les consultants. Ils les accompagnent chez le client, par exemple, analysent les besoins et proposent des solutions», dit-elle.

«Après l’obtention de leur diplôme d’études collégiales (DEC), les élèves qui souhaitent se spécialiser peuvent aller à l’université et effectuer un certificat en graphisme, en communication ou en publicité», indique Mélanie Gratton. D’autres, qui préfèrent le volet administratif, s’inscrivent en ressources humaines, comptabilité ou gestion de projet.