Bien que le recrutement constitue le principal enjeu pour bon nombre de détaillants, la rétention soulève son lot de défis. En réalité, le taux de roulement global moyen de 26 % établit le lien entre ces deux enjeux. Les postes de conseiller-vendeur et de caissier sont parmi les postes les plus touchés à cet égard.
Causes des départs en bref
Les départs sont principalement liés au statut étudiant des employés, une problématique sur laquelle les employeurs ont peu de pouvoir. Par ailleurs, l’exode vers d’autres secteurs est un motif récurrent de départ qui touche plusieurs professions. On peut penser qu’il est lié, du moins en partie, à la rémunération comparative plus faible dans le secteur du commerce de détail. D’ailleurs, le salaire figure parmi les principaux motifs de départ mentionnés dans le Diagnostic sectoriel.
En posant directement la question aux employés, les constats sont les mêmes. En effet, 1 employé sur 3 affirme penser ne plus être à l’emploi de son employeur actuel dans 3 ans, car ses études seront terminées. Toute initiative pouvant intéresser les étudiants à considérer demeurer en poste doit être tentée: tâches plus intéressantes, ambiance de travail, horaires, etc.
« Quand ils peuvent s’impliquer, on sent leur volonté de rester, leur intérêt, et ils sont plus productifs. » ─ Détaillant anonyme
Initiatives pour attirer et retenir
Afin de rehausser leur marque employeur, il est possible de constater que les entreprises ont surtout eu recours à des initiatives économiques (p. ex., rabais pour les employés ou leur famille, rémunération accrue).
L’aménagement des horaires de travail a également été très utilisé, une mesure populaire auprès des employés qui peut être implantée à faible coût, voire à coût nul. D’ailleurs, toutes les initiatives à faible coût auraient avantage à être considérées, surtout que la marge de manœuvre sur l’augmentation des salaires apparaît fiable dans un secteur aussi concurrentiel avec de faibles marges bénéficiaires.
Des mesures non économiques à explorer
Les employés les plus fidèles apprécient leurs tâches, leurs responsabilités ainsi que l’ambiance de travail. La passion envers les produits ou services y est également pour beaucoup. Cela indique que les employeurs peuvent miser sur bien plus que des mesures économiques pour garder leur personnel.
L’impact de la crise sanitaire sur la rétention
La pandémie aura pu favoriser la fidélisation des employés. Effectivement, 82 % des employés affirment vouloir rester à l’emploi de leur employeur actuel après la crise sanitaire. Au moment de mesurer les impacts de la crise, les principaux motifs avoués de départ seraient liés au changement de carrière ainsi qu’au salaire et aux conditions de travail.
Les employés étant généralement satisfaits du soutien de leur employeur pendant la crise, les retombées au sein des équipes de travail semblent être positives. Des efforts devront tout de même être maintenues pour que celles-ci perdurent.
Ces données proviennent de notre récente étude qui dresse le portrait de la situation actuelle et future du commerce de détail. Pour accéder à l’ensemble des données, consultez le rapport complet.
