Rencontre Jeunes Entrepreneurs : fondateur, administrateur et employé de l’entreprise Thé du Gouin.

Dans le cadre de notre rendez-vous Rencontre Jeunes Entrepreneurs, Jobboom part à la rencontre d’un Jeune Entrepreneur pour qu’il nous dévoile son parcours, sa formation, les défis qu’il a dû relever et sa gestion des ressources humaines.
Ce mois-ci: Julien Trudeau-Perron, fondateur, administrateur et employé de l’entreprise Thé du Gouin.

En 2015, Julien Trudeau-Perron a créé l’entreprise Thé du Gouin alors qu’il n’avait que 15 ans! Cette entreprise dont il est le fondateur mais également le seul permanent, récolte et distribue principalement du thé du Labrador, une plante nord-américaine très appréciable en infusion.

Parcours professionnel

Jobboom : Comment avez-vous eu l’idée de vous partir en affaires?

Julien Trudeau-Perron : C’est mon grand-père Gilles qui m’a fait découvrir le thé du labrador, une plante sauvage anciennement utilisée par les athabaskans en infusion.  À l’époque, je n’y avais pas porté plus attention que cela.

Plus tard, en effectuant des recherches sur internet pour savoir s’il était possible d’en vendre en quantité, j’ai appris qu’il était compliqué de devenir fournisseur pour de grandes compagnies  puisqu’il y avait d’importantes pertes au cours du conditionnement et du transport de grandes quantités.

Et c’est là que j’ai eu l’idée de fonder ma propre marque pour essayer de faire les choses autrement et pour m’assurer des marges intéressante sur les profits.

JB : Qu’est-ce qui distingue votre entreprise de la concurrence?  Comment vous démarquez-vous?

J.TP : En fait, le thé du labrador n’est pas très connu. C’est d’ailleurs une tisane, il ne contient ni théine ni caféine. Proposer ce produit est donc une différenciation en soi. Puis je me suis mis à concevoir des mélanges pour diversifier ma gamme de produits pour encore mieux me démarquer.

JB: Comment cela a fonctionné pour vous jusqu’à présent?

J.TP : L’entreprise fonctionne bien!.  Mon passage à l’émission « Dans l’œil du dragon » diffusée par Radio-Canada m’a offert une belle visibilité et m’a également permis de me créer de très bons contacts. Les « dragons » m’ont proposé de me prêter les 10 000$ dont j’avais besoin pour développer l’activité de mon entreprise.

JB : Comment avez-vous obtenu votre financement de départ pour vous lancer en affaires?

J.TP : J’ai obtenu mon premier soutien financier de ma mère.  Puis les 10 000$ obtenus grâce à mon passage dans l’émission de la SRC m’ont permis d’augmenter mes capacités de production.

JB : Quel genre de soutien avec vous eu?

J.TP : Mes parents m’ont beaucoup aidé. Ma mère a elle-même lancé sa propre entreprise il y a une dizaine d’années. Elle m’a donc accompagné dans la gestion de mon entreprise. Elle m’a aussi outillé avec des bases importantes comme le fait d’avoir de la rigueur, de faire des suivis auprès des clients et des fournisseurs.

Formation

JB : Quelle formation avez-vous suivie?

J.TP : En parallèle à la création de mon entreprise, j’ai fini mon secondaire, j’ai ensuite suivi deux sessions au CEGEP de Sherbrooke en Administration des Affaires.

JB : Considérez-vous qu’il vous manque de la formation ou des cours d’appoint qui pourraient faciliter votre parcours?

J.TP : Je ne pense pas qu’en affaires on puisse réellement se former, mais certaines formations proposées dans les écoles peuvent être intéressantes. J’ai vu récemment une école qui proposait des formations sur l’identification d’audiences et la publicité, et c’est sûr que de ce côté-là, il me manque des connaissances.

JB : Quelle a été l’erreur de laquelle vous avez le plus appris?

J.TP : Après l’émission « Dans l’œil du dragon », j’ai reçu plusieurs offres d’affaires.  J’en ai accepté certaines, peut-être trop rapidement, en sous-estimant la charge de travail et les coûts qu’elles induisaient pour fournir les volumes demandés.

JB : Quel est selon vous le meilleur coup que vous ayez réussi pour faire rayonner votre entreprise?

J.TP : Bien sûr, le passage à la télé a beaucoup joué. Il y a aussi eu un article dans le « Journal de Montréal » qui a donné une belle visibilité à mon entreprise.

JB : Lancer votre entreprise à seulement 15 ans a-t-il été un avantage ou un désavantage pour vous?

J.TP :   Je considère que cela a été un réel avantage! Que ce soit avec les médias ou les fournisseurs, j’obtiens des passe-droits et des coûts avantageux grâce à mon jeune âge et le fait que je débute en affaires et dans le milieu professionnel.

Ressources humaines

JB : Combien d’heures par semaine consacrez-vous à votre entreprise? Est-ce que votre vie personnelle en souffre?

J.TP :   En temps normal, je consacre de 10 à 15 heures par semaine à mon travail. Mais lorsqu’il y a de grosses commandes comme après l’émission « Dans l’Œil du dragon », mes semaines de travail ont atteint de 40 à 45 heures en parallèle à l’école.

Mais je réussis à bien gérer mon temps, mes commandes, et mes études!

JB : Combien d’employés avez-vous présentement?

J.TP :   Je suis le seul employé de mon entreprise. Je m’occupe de la cueillette, de tout le processus de production ainsi que de la distribution et de la vente. Il m’est arrivé d’engager des proches pour m’aider à effectuer la cueillette lors de gros contrats, ce qui me faisait une équipe de 4 ou 5 cueilleurs, mais c’était toujours de manière temporaire.

JB : Comptez-vous augmenter le nombre d’employés dans les prochains mois?

J.TP :   Actuellement, j’essaye de développer un réseau de distribution en épicerie. Si j’y arrive, il faudra que je recrute des employés pour m’aider à produire les sacs parce que cela va demander une plus grosse force de production.

JB : Considérez-vous qu’il est plus difficile de recruter lorsqu’une entreprise est moins connue?

J.TP :   Oui, la faible notoriété d’une organisation a un impact direct sur le recrutement. Je considère que dans le monde des affaires, les contacts jouent beaucoup. Il me faudra donc nouer de bons contacts pour m’aider à recruter efficacement!

JB : Quelles sont les qualités que vous recherchez chez vos employés?

J.TP :   Je cherchais surtout des gens travaillants. La cueillette dans les bois est un travail difficile. Donc je leur ai bien expliqué les conditions dans lesquelles ils allaient travailler, et cela s’est bien passé!

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