Si le Canada veut demeurer compétitif, il doit investir dans la formation des Autochtones, estime la Chambre de commerce du Canada.
Dans son rapport intitulé Une occasion à saisir : accroître la participation à la main-d’œuvre canadienne des peuples autochtones, le réseau qui représente 200 000 entreprises canadiennes fournit des pistes de solution pour stimuler l’emploi chez les Autochtones.
Ces derniers constituent un bassin de main-d’œuvre auquel le Canada doit s’intéresser, puisque leur population est jeune et en croissance, rappelle la Chambre de commerce du Canada. Il s’agit d’une «occasion d’augmenter notre compétitivité nationale», indique le rapport.
Pour l’instant, l’écart de scolarisation entre les Autochtones et les autres Canadiens est «décourageant», selon la Chambre. En 2011, 48,4% des Autochtones détenait un diplôme d’études postsecondaires, contre 64% chez les autres Canadiens, d’après Statistique Canada.
Pour soutenir l’éducation des Autochtones, le gouvernement fédéral devrait «égaler les sommes offertes par le secteur privé aux programmes de formation professionnelle et de perfection des compétences» destinés aux Autochtones, selon la Chambre. Ottawa devrait aussi encourager les écoles à adapter leurs cours pour ces étudiants.
Également, il faudrait soutenir les établissements d’enseignement pour qu’ils puissent offrir certains programmes de formation dans les communautés autochtone ou à proximité de celles-ci, afin d’attirer plus de jeunes, estime l’organisation.
Le gouvernement doit aussi améliorer la gestion des programmes déjà existants. «Le gouvernement fédéral obtiendrait de meilleurs résultats en retour des sommes qu’il consacre à la formation des Autochtones s’il évitait de modifier les dates d’échéance et les paramètres des projets, respectait les dates de lancement des projets et prenait des décisions plus rapidement.»