Plasturgie : flexibilité à l’honneur

Le plastique occupe une place de choix dans notre vie. Il est dans les tasses à café, dans les ordinateurs et même dans certaines pièces automobiles. Portrait d’une industrie qui sait rebondir!

Le Québec produit une grande variété d’articles en plastique. «Cette diversité nous procure un avantage», explique Pierre Filion, directeur général de l’Association canadienne de l’industrie des plastiques, région du Québec (APIC Québec).

L’industrie d’ici mise sur des sous-secteurs à forte valeur ajoutée. Ces produits complexes, par exemple des instruments pour usage médical ou des pièces moulées pour les véhicules récréatifs, demandent du savoir-faire. Il y a aussi des success story comme celle des fameuses sandales en mousse de plastique Croc, une idée de Créations Foam, une entreprise d’ici.

«La plasturgie occupe environ 34 000 personnes au Québec, au sein de plus de 600 entreprises», estime Guylaine Lavoie, directrice générale de PlastiCompétences, le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des plastiques et des composites.

On ne saurait se passer de la grande variété de ses produits : jouets, matériaux de construction (revêtements, tuyaux, isolants, etc.), carrosseries, tableaux de bord, pales d’hélicoptères, seringues, compte-gouttes, etc. Cette industrie est bien implantée dans plusieurs régions du Québec, en particulier à Montréal, en Montérégie, à Laval, dans les Laurentides et dans Lanaudière.

Quelques nuages

Les pays émergents comme la Chine se sont emparés d’une large part du marché, fabriquant en grande quantité et à bas prix toutes sortes de produits bas de gamme (sacs, emballages, etc.).

Cette compétition féroce mène la vie dure aux entreprises d’ici. Par ailleurs, la hausse du huard par rapport au dollar américain cause bien des maux de tête à l’industrie. «Près de 80 % des exportations dans ce domaine sont destinées aux États-Unis», rappelle M. Filion. Enfin, la hausse du prix du pétrole — matière première qui sert à fabriquer le plastique — vient aussi obscurcir le ciel.

Malgré les obstacles, le secteur de la plasturgie continue de progresser. «Son taux de croissance est même légèrement supérieur à celui de l’ensemble du secteur manufacturier au Québec», souligne Guylaine Lavoie. Le signe que cette industrie sait rebondir!