Mines et métallurgie : des emplois à la tonne

Le sous-sol du Québec regorge de métaux et le secteur minier est en pleine effervescence. Le développement du potentiel québécois passe cependant par le recrutement d’une main-d’œuvre qualifiée. Une fois le minerai extrait, c’est le secteur de la métallurgie qui assure la première transformation des métaux.

Emploi

Avec la hausse du prix des métaux et la forte demande des pays émergents – notamment la Chine, l’Inde et la Russie –, le contexte est très favorable au secteur minier. «Il y a beaucoup de projets dans l’air», assure André Lavoie, directeur des communications de l’Association minière du Québec. Par exemple le projet diamantifère Renard et la mine de Nunavik Nickel, dans le Nord-du-Québec. La mine de nickel Raglan (Nord-du-Québec) et celle de fer de Mont-Wright (Côte-Nord) sont, quant à elles, en pleine expansion.

Même si le secteur minier est de nature cyclique, on prévoit une tendance favorable à long terme. «Il est réaliste de penser que l’emploi sera encore en croissance pour deux décennies», estime Michel Bélanger, directeur généraldu Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines. Et ce, sans compter que le nombre de travailleurs augmente en moyenne de 3 % par année. Selon les données compilées par l’organisme, l’industrie minière prévoyait embaucher 5 589 personnes entre 2010 et 2015 et 12 812 travailleurs d’ici 2020.

Du côté de la métallurgie, l’industrie est relativement stable. «Les départs massifs à la retraite génèrent la plus grande part des embauches», explique Suzanne Proulx, directrice générale du Comité sectoriel de main-d’œuvre de la métallurgie du Québec (CSMO métallurgie).

Relève

Au Québec, un travailleur minier sur quatre est âgé de plus de 50 ans. «Près de 30 % des travailleurs du secteur minier devraient prendre leur retraite d’ici cinq ans, évalue M. Bélanger. C’est considérable!»

Au moment d’écrire ces lignes, le CSMO métallurgie mettait à jour ses prévisions en matière de départs à la retraite. Ses dernières statistiques, qui remontent à 2008, montrent que 38 % des travailleurs du secteur de la métallurgie avaient entre 45 et 54 ans et 13 % avaient plus de 55 ans. «Chez Rio Tinto, Fer et Titane par exemple, on prévoit que 25 % des travailleurs vont quitter d’ici cinq ans, ce qui représente environ 500 employés, rapporte Mme Proulx. On s’attend à ce que la situation soit semblable partout, ce qui signifie quelques milliers de postes à pourvoir.»

Portrait statistique

Le secteur minier occupe environ 16 000 travailleurs sur les chantiers. Au total, l’industrie fait travailler près de 52 000 personnes tant dans l’exploration minière que dans la construction, l’exploitation ou la fermeture des mines. Actuellement, 25 mines sont en activité.

Près de 30 000 personnes travaillent dans le domaine de la métallurgie. Au Québec, on compte 40 usines de production. 11/11

Où travailler?

La très grande majorité des emplois dansle domaine des mines (plus de 80 %) se trouvent dans trois régions : Côte-Nord, Abitibi-Témiscamingue et Nord-du-Québec.

Plus de la moitié des emplois en métallurgie sont concentrés au Saguenay–Lac-Saint-Jean et en Montérégie.

Formations gagnantes

  • Conduite de machines de traitement du minerai (Formation professionnelle)
  • Ferblanterie-tôlerie (Formation professionnelle)
  • Génie minier (Formation universitaire)
  • Technologie minérale (Formation collégiale)

Recherchés

  • Électriciens industriels
  • Foreurs-dynamiteurs
  • Géologues
  • Ingénieurs en génie mécanique
  • Ingénieurs en génie minier
  • Mécaniciens de machinerie lourde
  • Mécaniciens industriels
  • Opérateurs de machinerie lourde
  • Opérateurs d’équipements miniers
  • Techniciens miniers

Pour aller plus loin

Association de l’exploration minière du Québec

Association minière du Québec

Comité sectoriel de main-d’œuvre de la métallurgie du Québec

Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines

Source: Les carrières d’avenir 2012