Les bons comptes font les bons amis

Quand un travailleur autonome se lance à son compte, il recrute souvent ses premiers clients parmi sa famille et ses amis. Voici quelques précautions à prendre avant de mêler affaires et vie personnelle.

Tout d’abord, on demeure professionnel. Quand on réalise un mandat pour la famille, on doit être aussi rigoureux et appliqué que si on traitait avec un client ordinaire. «On ne relègue pas les dossiers des proches en dessous de la pile en se disant que c’est moins grave si on remet le travail en retard», recommande Stéphane Laforest, président du Réseau des micro-entreprises et des travailleurs autonomes (META) de Québec-Lévis.

«Faire des prix d’ami n’est pas une mauvaise idée à condition de mettre ses limites dès le départ», conseille-t-il. La famille et les amis doivent comprendre que ces honoraires sont notre gagne-pain. Il faut aussi indiquer sur ses factures la date limite pour régler la note; la norme est 30 jours. Mais il vaut toujours mieux s’entendre sur les termes de paiement avant de réaliser le contrat. «Si un ami tarde à payer, c’est plus gênant de lui réclamer son dû», admet M. Laforest.

Non!

Il ne faut pas hésiter à dire non aux demandes de notre entourage qui dépassent notre champ de compétence. «Si on accepte des mandats qu’on n’a pas l’habitude de faire, on ne sera pas capable de respecter ses engagements aussi efficacement», fait valoir Stéphane Laforest. Dans ces cas, il est préférable de diriger ses proches vers un autre professionnel.