Le 9 à 5 perd du terrain


Les temps changent
À leur affaire
L’enfer, c’est les autres
Traîtres malgré eux
Salaires à deux vitesses
Quelle détermination?
Travailleurs de bureau, debout!

Horaires de travail

Les temps changent

Le bon vieux «9 à 5» est en perte de vitesse au Québec, en particulier chez les femmes. En 1996, 75,6 % des travailleuses avaient un horaire régulier (de 9 h à 17 h, du lundi au vendredi), comparativement à 70 % en 2008. Ce recul a été presque entièrement au profit des horaires irréguliers (variant d’une semaine à l’autre ou d’un mois à l’autre), qui ont progressé de 4,8 points chez les salariées, soit de 8,4 % à 13,2 %. On remarque une tendance similaire chez les hommes, bien que de moindre envergure : dans leur cas, les horaires réguliers ont reculé de 2,7 points et les horaires irréguliers ont progressé d’autant. Pas étonnant que la conciliation travail-famille se complique!

Répartition selon le
type d’horaire de travail,
travailleuses rémunérées
de 16 à 69 ans (%)
1996 2008
Heures normales (jour) 75,6 70,0
Horaire irrégulier   8,4 13,2
Poste rotatif   5,4   5,5
Poste de soir   6,8   4,8
Poste de nuit   0,8   4,8
Fractionné ou
sur appel
  2,0   2,7
Autre   1,0   2,0

Source : Institut de la statistique du Québec

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Finances personnelles

À leur affaire

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les travailleurs autonomes sont plus riches que les salariés à l’échelle du pays. En effet, la valeur nette médiane de leurs ménages (les actifs moins le passif) atteignait 520 000 $ en 2009, contre seulement 195 000 $ pour les salariés. C’est 2,7 fois plus! Non seulement ils possédaient davantage d’actifs commerciaux (équipement, installations, liquidités, etc.) et financiers (ex. : REER), mais la valeur de leurs avoirs liés au logement et à l’équipement ménager était supérieure. Les travailleurs autonomes sont aussi mieux renseignés en matière de finance. On n’est jamais si bien servi que par soi-même…
Source : Satistique Canada

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Vie de bureau

L’enfer, c’est les autres

Qu’est-ce qui irrite le plus les travailleurs dans les bureaux de la planète Terre? Pour le savoir, le site de réseautage LinkedIn a sondé 17 000 professionnels dans 16 pays.

Voici les réponses les plus fréquentes :

Les gens qui n’assument pas la responsabilité de leurs actions;
Les collègues qui se plaignent sans cesse;
La malpropreté des aires communes;
Les réunions qui commencent en retard ou qui s’éternisent;
Les gens qui ne répondent pas à leurs courriels.

LinkedIn note aussi des différences parmi les nationalités. Ainsi, les Américains sont particulièrement ulcérés quand on s’approprie leur lunch dans le frigo commun. Les Brésiliens détestent surtout les commérages. Les Indiens ne supportent pas les sonneries de cellulaires trop fortes. Les Japonais désapprouvent les farces aux dépens des collègues. Ce qui ressort au Canada? Les femmes auraient horreur des vêtements trop révélateurs – du moins 58 % d’entre elles, contre seulement 26 % des hommes. Tiens, tiens…
Sources : LinkedIn, Canada.com

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Médias sociaux

Traîtres malgré eux

L’espionnage industriel pour tous pourrait être le titre de l’étude qu’a publiée le mois dernier la firme indienne Cyberoam. Spécialisée dans la sécurité des réseaux, la société a fait un constat stupéfiant en observant les comptes Facebook, LinkedIn et Twitter d’employés de 20 PME réparties un peu partout dans le monde. Au détour des conversations dans le Web social, ces individus laissent échapper de l’information particulièrement sensible concernant leur employeur :

des commentaires négatifs sur l’entreprise (dans les 20 cas);
des ragots sur les problèmes organisationnels (dans 17 cas);
des détails sur la vie privée des dirigeants (dans 14 cas);
des renseignements sur les clients (dans 14 cas);
de l’information confidentielle, par exemple sur les finances de l’entreprise ou sur le départ imminent de dirigeants (dans 8 cas).

Une aubaine pour les concurrents qui se donnent la peine de fouiller! Le plus troublant : les fuites les plus graves sont le fait non pas de simples employés, mais de membres de la haute direction. Comme quoi les avertissements servis aux travailleurs à propos des médias sociaux s’appliquent aussi – et surtout – à leurs patrons.
Sources : Trends.be, Cyberoam

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Industrie automobile

Salaires à deux vitesses

L’emploi prend du mieux à Detroit, capitale américaine de l’automobile. Mais cette remontée a un prix : dans les usines de Ford, GM et Chrysler, les nouveaux employés gagnent environ 14 $ l’heure, soit la moitié du taux horaire des salariés de longue date. Les avantages sociaux aussi sont allégés : l’assurance maladie demeure, mais les recrues doivent se contenter d’un maximum de quatre semaines de vacances payées par an au lieu de cinq, et le régime de retraite à prestations déterminées (3 100 $US par mois dès 60 ans) est remplacé par un régime à contributions déterminées (moins de 2 000 $ par an).

Depuis la quasi-faillite des trois grands de l’industrie, le simple fait d’obtenir un emploi stable semble suffire à contenter les travailleurs de la région. Malgré les salaires modiques, les candidatures affluent : l’an dernier, Chrysler a reçu 10 000 demandes d’emploi avant de fermer son guichet. Et, fait troublant, les gestionnaires d’usine ne voient pas de différence de rendement entre les nouveaux employés et ceux qui font partie des meubles.

Ce système à deux vitesses, qui touche 12 % des syndiqués des United Automobile Workers, semble vouloir s’installer pour un certain temps. Lors des négociations avec le gouvernement pour établir le plan de relance de GM et Chrysler, le syndicat a accepté de geler l’accès aux meilleurs emplois jusqu’en 2015. Ford, qui ne reçoit pas d’aide gouvernementale, entend pour sa part pourvoir 20 % de ses postes syndiqués avec des travailleurs low cost avant que quiconque puisse intégrer la catégorie de luxe.

L’avenir à long terme de ce nouvel équilibre se jouera sur le plan des possibilités d’avancement, selon les experts. Après tout, à quoi bon fabriquer des Jeep Grand Cherokee si on ne voit pas le jour où on pourra s’en offrir une?
Source : The New York Times

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Régimes de retraite

Quelle détermination?

En septembre dernier, on assistait à l’abolition d’un autre régime de retraite à prestations déterminées, et non le moindre : celui de la Banque Royale, cinquième employeur en importance au pays avec environ 74 000 salariés. À compter de janvier 2012, les nouveaux employés de l’institution se verront plutôt offrir un régime de retraite à cotisations déterminées. Une manière de s’assurer que «les coûts du régime demeurent prévisibles», dit l’employeur. En effet, l’option à prestations déterminées l’oblige à compenser d’éventuels manques à gagner dans la caisse de retraite pour assurer un revenu stable à ses retraités. Avec l’option à cotisations déterminées, par contre, pas de souci : les sommes versées par l’employeur sont investies individuellement par chaque employé, qui doit assumer ses décisions de placement.

RBC précise par ailleurs que les salariés actuels peuvent s’ils le désirent se prévaloir de la nouvelle disposition (!). On se demande bien qui renoncera à des revenus de retraite fixes, préférant surfer sur des rendements incertains…

Quoi qu’il en soit, la Banque Royale suit une tendance lourde au Canada. De 1991 à 2006, le nombre de régimes à prestations déterminées a diminué de 4 %, alors que le nombre de régimes à cotisations déterminées est quasiment passé du simple au double. Ce sont justement les banquiers qui doivent être contents : de plus en plus de particuliers font désormais affaire avec leurs services-conseils pour investir dans leur REER.
Sources : lesaffaires.com, Banque Royale, The Globe and Mail

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Ergonomie

Travailleurs de bureau, debout!

La position assise prolongée augmente le risque de développer des troubles cardiovasculaires ou musculosquelettiques, clament plusieurs études. Pire, selon l’American Cancer Society, les gens qui restent sur un siège plus de six heures par jour ont un taux de mortalité 20 % supérieur à ceux qui demeurent assis moins de trois heures quotidiennement. Il n’en fallait pas davantage pour que certains employés des bureaux les plus cool du monde, dans la Silicon Valley, éliminent leur chaise. Au siège social de Facebook, environ 200 des 2 000 salariés passeraient désormais leurs journées debout devant des postes de travail qui leur arrivent à la taille. Les plus zélés trouvent même le moyen d’utiliser leur ordinateur sur un tapis roulant! Ces homo-erectus 2.0 sont catégoriques : leur énergie s’en trouve décuplée et ils n’ont aucune envie de revenir en arrière. On a comme envie d’aller se dégourdir, là.
Source : L’expansion.com

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