Immigration : mettez toutes les chances de votre côté!

Il n’est pas facile, pour les nouveaux arrivants, de trouver un emploi dans leur domaine. Le truc? Il faut apprendre à chercher comme les Québécois.

Les méthodes de recherche d’emploi varient d’un pays à l’autre. Paolina Roman, coordonnatrice du Service de l’emploi de l’organisme d’accueil et d’intégration des immigrants L’Hirondelle, à Montréal, explique ses trucs pour s’adapter aux attentes des employeurs d’ici.

1. Bien préparer son départ.

«Les immigrants devraient se renseigner sur le marché du travail au Québec avant de quitter leur pays d’origine, conseille Mme Roman. Le site d’Emploi-Québec présente des informations sur les perspectives d’emploi, les métiers en demande et les industries qui embauchent ici.»

Le site du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles renvoie notamment vers les sites des ordres professionnels. «Ils permettent de vérifier si on pourra pratiquer sa profession ici, et si oui, relevant quelles exigences et dans quelles conditions.»

2. Transférer ses acquis.

Vous ne pouvez pratiquer votre métier d’ingénieur civil au Québec? Tout n’est pas perdu. «Les ingénieurs étrangers peuvent devenir technologues, par exemple, explique Mme Roman. Quelques mois suffisent parfois pour acquérir les attestations ou les certificats de qualifications nécessaires. Les organismes comme L’Hirondelle peuvent guider les immigrants dans ce processus.»

3. Faire valoir ses forces.

Certains immigrants font preuve de grande modestie, pour des raisons culturelles. Or, pour être convoqué à des entrevues d’embauche, il faut savoir se vendre dès la première fois que l’on communique avec un employeur potentiel. «Il faut connaître ses forces et ne pas craindre de vanter ses bons coups professionnels», affirme Mme Roman.

4. Découvrir le marché caché.

Les postes vacants ne sont pas tous annoncés dans les journaux. On doit donc développer le réflexe de chercher les emplois cachés. «Il faut parcourir les foires de l’emploi et faire appel à ses contacts personnels. On peut aussi communiquer directement avec les employeurs trouvés sur le site d’Emploi-Québec, par exemple.»

5. Réussir l’entrevue.

Les employeurs du Québec accordent une grande importance à la ponctualité. «On n’arrive pas en retard à une entrevue d’embauche. Je conseille de faire le trajet au moins une fois pour connaître le temps de transport nécessaire», dit Mme Roman.

Pour mettre en valeur son expérience, il faut parler au «je». «Certains immigrants utilisent le «nous», ce que les employeurs d’ici perçoivent comme un manque d’autonomie», affirme Mme Roman. Dites, par exemple, «j’ai élaboré un plan d’urgence pour l’entreprise» plutôt que «dans le cadre de ce projet, nous avons mis sur pied un plan d’urgence.»