Profession : acupuncteur

Quiconque entend parler d’acupuncture pense inévitablement… aux aiguilles. Mais loin d’infliger de la douleur, cette technique millénaire a plutôt pour effet de la soulager. Ceux qui la pratiquent sont motivés par un désir profond d’aider leur prochain et de contribuer à son mieux-être quotidien. Mais attention : aussi valorisant soit-il, le métier d’acupuncteur n’est pas pour tout le monde.

Rôle et tâches

Impliquée dans la production de spectacles de danse, Judith Curnew se rend en Chine en 1984 où elle découvre l’acupuncture. De retour au Québec, elle se tourne vers cette discipline quand la médecine occidentale est incapable de soulager l’insomnie sévère qui l’afflige. «J’ai obtenu des résultats presque instantanés, dit-elle, ce qui m’a donné le coup de foudre pour cette pratique.»

Judith suit la formation offerte dans ce domaine au Collège de Rosemont et commence à pratiquer en 2002. De la femme enceinte au jeune sportif, sa clientèle est très variée.

Dans un premier temps, elle cherche à identifier les déséquilibres énergétiques à l’origine des maux de son patient, entre autres en lui posant des questions et en vérifiant son pouls. Elle détermine ensuite la stratégie de traitement, en consultant si nécessaire des études de cas dans Internet ou dans des revues spécialisées. Puis, elle insère des aiguilles, à peine trois fois plus grosses qu’un cheveu, sur des points précis de la peau de son patient, appelés points d’acupuncture, afin de les stimuler. Elle peut aussi utiliser d’autres techniques comme l’électro-acupuncture, l’acupuncture au laser, l’application de ventouses… ou encore une combinaison de ces techniques, pour donner des stimuli. Son but : rééquilibrer l’énergie et stimuler le processus d’autoguérison.

Qualités recherchées

L’acupuncteur doit avoir de la facilité à entrer en relation avec les gens. «Il faut savoir écouter nos patients pour comprendre leur problème et être capable de bien leur expliquer le traitement», dit Judith Curnew. Un bon esprit d’analyse et de synthèse est aussi requis pour poser le diagnostic. Comme il œuvre dans le domaine de la santé, l’acupuncteur doit par ailleurs avoir un grand sens des responsabilités et faire montre de professionnalisme.

Il faut être autonome, avoir un jugement solide et une bonne dose de confiance en soi. œuvrant seul, l’acupuncteur ne peut se fier à personne d’autre que lui-même pour cerner la problématique de son patient. Par ailleurs, comme il est travailleur indépendant, il doit voir à la bonne marche de son entreprise et être capable de faire face aux contraintes de sa situation, notamment les fluctuations de revenus en début de carrière.

D’ailleurs, la formation attire rarement des jeunes issus directement du secondaire. Environ 96 % des personnes inscrites à ce programme ont déjà un DEC ou un baccalauréat dans un autre domaine.

Défis et perspectives

«C’est un des programmes les plus difficiles au collégial. Pour réussir, il faut être prêt à y mettre les efforts», explique Ghyslaine Douville, coordonnatrice du Département d’acupuncture au Collège de Rosemont. «Mais c’est tellement valorisant de pouvoir soulager la douleur des gens», souligne Mme Curnew.

La moyenne d’âge des élèves inscrits à ce programme est de 27 ans. Les connaissances acquises dans d’autres programmes de formation, par exemple en soins infirmiers et en psychologie, leur sont généralement utiles. «Nous avons même déjà eu un élève qui avait étudié en musique», dit Mme Douville, expliquant que sa sensibilité était un atout dans sa pratique.

L’acupuncteur est appelé à relever plusieurs défis au cours de sa carrière. Au début, il doit bâtir sa clientèle et apprendre à gérer son entreprise. Plus tard, il peut développer certains aspects de sa pratique (par exemple, l’utilisation de l’acupuncture en obstétrique), notamment grâce à la formation continue offerte au Collège de Rosemont ou en étudiant à l’étranger. 03/07

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Horaires et milieux de travail

  • L’acupuncteur est généralement appelé à fonder sa propre entreprise.
  • Il peut faire cavalier seul ou louer des locaux dans une clinique multidisciplinaire, par exemple une clinique de réadaptation ou une clinique de la douleur, où travaillent aussi des chiropraticiens, des physiothérapeutes, etc.
  • Les horaires varient dans cette profession. L’acupuncteur peut créer le sien en fonction du genre de pratique qu’il désire.

Champs d’intérêt

  • aime le domaine de la santé et préfère les médecines «douces»
  • aime écouter et aider les personnes
  • aime faire un travail autonome
  • aime l’observation et les manipulations délicates
  • aime apprendre et se perfectionner

Aptitudes

  • faculté d’empathie et capacité à créer un lien de confiance
  • grande ouverture d’esprit
  • grande acuité de perception (visuelle et tactile)
  • grande dextérité manuelle
  • initiative et persévérance
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