Embaucher une personne ayant une déficience intellectuelle légère

Embaucher une personne ayant une déficience intellectuelle légère, ce n’est pas un geste de charité, mais… une décision d’affaires.

Par définition, «les personnes ayant une déficience intellectuelle apprennent moins rapidement que les autres travailleurs», dit Carole Foisy, chef d’équipe et conseillère au Comité d’adaptation de la main-d’œuvre pour personnes handicapées, à Montréal. Mais quand elles ont bien compris les attentes de leur employeur, «elles sont très consciencieuses dans l’exécution de leurs tâches.

Si elles empilent des plateaux de cafétéria, leur pile sera très droite!» affirme Carole Gravel, superviseure clinique à Action main-d’œuvre, un organisme montréalais spécialisé dans l’insertion professionnelle des déficients intellectuels.

Bons dans les tâches répétitives

Ces travailleurs aiment les tâches manuelles et répétitives qui demandent peu d’initiative : regarnir les tablettes d’un magasin, couper des légumes dans la cuisine d’un restaurant ou sortir les boîtes d’un camion de livraison. Bref, ils excellent à des postes où le taux de roulement du personnel est élevé justement parce que les tâches y sont répétitives!

«Un travailleur avec une déficience intellectuelle, au contraire, sera un employé assidu et loyal à ce poste s’il se sent accueilli par ses collègues et à l’aise dans ses responsabilités», dit Carole Gravel.

Une présence qui profite à tout le monde

Enfin, ces employés un peu spéciaux réussissent bien lorsqu’ils ont des consignes très claires. Or, tous les salariés profitent de tâches bien expliquées.

«Par exemple, les gestionnaires qui supervisent des employés avec une déficience intellectuelle peuvent concevoir des fiches imagées pour illustrer les règles d’hygiène à suivre dans une manœuvre de travail. Finalement, ces fiches servent de rappel à tout le personnel», fait valoir Carole Foisy.