Une enquête réalisée par la firme de dotation Manpower auprès de 1900 employeurs canadiens montre que 13 % envisagent d’augmenter leur effectif au premier trimestre de 2014, tandis que 8 % prévoient des réductions de personnel.
La prévision nette d’emploi se situe à 12 %, une fois les variations saisonnières éliminées, soit deux points de plus que pour le trimestre précédent, mais un point de moins par rapport à la même période en 2013. Byrne Luft, vice-président des opérations de Manpower Canada, se dit optimiste. « On prévoit dans l’ensemble un climat national d’embauche favorable pour le trimestre à venir », a-t-il déclaré.
Le portrait est bien différent au Québec, où la prévision nette d’emploi désaisonnalisée atteint à peine 1 % et ce, pour un deuxième trimestre consécutif. Par rapport au premier trimestre de 2013, la chute est de 7 points.
Les intentions d’embauche au Québec affichent toutefois des variations considérables d’un secteur à l’autre. Les employeurs les plus optimistes sont concentrés en éducation (+ 25 %), dans l’administration publique (+ 17 %) et la fabrication de biens durables (+ 13 %). La construction affiche une faible prévision de + 4 %, tandis que des pertes d’emplois sont envisagées dans la fabrication de biens non durables (- 6 %), la finance, l’assurance et l’immobilier (- 6 %) et l’industrie minière (- 6 %).
Dans l’ensemble du pays, le secteur de la construction domine au chapitre des prévisions d’embauche, avec 16 %. Il s’agit d’une baisse de 4 points par rapport au trimestre précédent et de deux points sur une période d’un an, mais rien pour inquiéter M. Byrne. «Les employeurs dans le domaine de la construction anticipent encore une fois les gains d’effectifs les plus importants, quoique la plupart des nouveaux emplois soient largement attendus dans l’Ouest canadien et en Ontario.»