Métier : foreur long trou

Une fois que les mineurs ont creusé les galeries d’une mine, Michel Allaire fore une série de trous dans le minerai, dans lesquels les dynamiteurs mettront des explosifs.

Michel travaille pour le Groupe Minier CMAC-Thyssen à Val-d’Or, une entreprise qui offre notamment des services de forage à des compagnies minières comme Agnico-Eagle. Michel se déplace d’une mine à l’autre pour effectuer les travaux de forage assignés par son contremaître.

Il travaille entre autres avec une foreuse qui se déplace sur roues ou sur rails. Cet appareil perfectionné et à la fine pointe de la technologie enfonce dans la roche, à l’aide d’une perceuse géante, des tiges en acier de différentes longueurs. Michel les enfile dans la foreuse comme de grosses mines de crayon jusqu’à ce que la profondeur désirée soit atteinte. Les trous mesurent jusqu’à 90 mètres de longueur. Une fois le trou percé, Michel le nettoie avec un canon qui envoie des jets d’eau et d’air pour éliminer la poussière de roche. Sans ce nettoyage, le foreur ne pourrait plus retirer ses tiges après avoir creusé.

Ma motivation

«Je suis un manuel et j’aime rester actif : mon métier me convient parfaitement», estime Michel. Chaque terrain a ses propres caractéristiques et le foreur doit constamment s’adapter à son environnement de travail. La nature de la roche exige une grande connaissance du métier. «Je ne tombe jamais dans la routine parce que les défis ne sont jamais les mêmes : nouveaux collègues, nouveau sol, nouveaux angles de forage avec un équipement adapté», dit Michel.

Sa fierté est de faire son travail le mieux possible pour faciliter la tâche des dynamiteurs, notamment en nettoyant bien l’ouverture de chaque trou pour le dégager.

Mon conseil

Aimer travailler à l’extérieur et en région éloignée est une condition essentielle pour exercer le métier. «Pour devenir un bon foreur, il faut aussi être manuel et avoir une bonne base en mécanique pour bien comprendre le travail à effectuer : patience et réflexion sont nécessaires pour percer correctement», estime Michel, qui constate que les plus jeunes sous-estiment la complexité de la tâche.

Mon parcours

Michel a suivi une formation en forage donnée par l’entreprise Boart Longyear en Ontario en 1991. Il y a travaillé 11 ans avant d’être engagé à son poste actuel chez CMAC-Thyssen en 2002. Le diplôme d’études professionnelles en forage et dynamitage permet aussi d’accéder à la profession. 06/07 (Mise à jour 03/11)

NDLR : Les personnes citées dans ce texte peuvent avoir changé d’emploi depuis l’entrevue, mais leur témoignage demeure utile à la compréhension du métier illustré.

Cet article est tiré du guide
50 carrières de l’industrie minière, publié en collaboration avec le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines.

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