Hausser ses tarifs est une tâche qui donne des maux de tête à beaucoup de travailleurs autonomes. Pourtant, il y a moyen de bien présenter l’affaire.
«Il faut premièrement être à l’aise avec sa hausse de tarifs, indique Louise Lapointe, présidente d’Affaires et développement québécois. Si ce n’est pas le cas, le client va le sentir et tentera de tirer la couverture de son côté!»
Renseignez-vous
Pour être à l’aise, notre hausse de tarifs doit être justifiée. «Restez au fait des tarifs en vigueur dans votre marché, dit Mme Lapointe. Gardez un bon réseau de connaissances et consultez des collègues qui offrent le même type de service que vous pour savoir combien ils demandent. Si vous êtes membre d’un ordre professionnel, renseignez-vous auprès de cette association; certaines recommandent des taux horaires ou des grilles de tarification.»
Annoncez la hausse
On ne crée pas de mauvaises surprises en haussant ses tarifs au milieu d’un contrat, avertit Mme Lapointe. «On contacte nos clients, on leur dit qu’actuellement dans le marché les tarifs pour ce type de service ont augmenté et que dans un mois ou deux à partir de telle date, on demandera le prix du marché.»
Choisissez un bon moment
«On ne procède pas à une hausse de tarifs n’importe quand dans l’année, prévient Louis Jacques Filion, titulaire de la Chaire d’entrepreneuriat Rogers–J.-A.-Bombardier. Le 1er janvier ou le retour des vacances d’été en septembre sont de bons moments. On peut aussi hausser ses prix lors du renouvellement d’un contrat. On ne devrait pas laisser de grands écarts se creuser dans l’ajustement de notre tarification. La hausse devrait se faire une fois par année ou au moins aux deux ans.»