Démission : comment faire son mea culpa?

Pot cassé
Photo : Sinisa Botas/Shutterstock

Si vous avez démissionné sur un coup de tête et que vous le regrettez, vous pouvez réparer les pots cassés… avec un brin d’humilité!

«Quitter son emploi sous l’emprise de la colère, ça ne devrait jamais arriver. Les gens devraient avoir assez de maturité pour se parler calmement», souligne Florent Francoeur, président-directeur général de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés. Mais si le ton a monté et que nos paroles ont dépassé notre pensée, il faut faire amende honorable.

Des excuses en bonne et due forme

Une fois calmé, il est important de contacter l’employeur le plus tôt possible pour lui signifier que l’on regrette nos paroles et que l’on désire rester au sein de l’entreprise. «Pour limiter les dégâts, on ne doit pas laisser le temps à la nouvelle de s’ébruiter», signale M. Francoeur.

Une rencontre pour s’expliquer

On prend ensuite rendez-vous avec le patron pour s’expliquer. On prépare sa rencontre en prenant soin d’analyser ce qui a provoqué notre réaction forte.

Une fois dans le bureau du patron, on explique calmement ce qui nous a mis en colère et on promet d’agir de façon plus réfléchie à l’avenir. «L’employeur qui a devant lui un employé efficace qui reconnaît avoir commis une erreur, va généralement lui offrir une seconde chance», souligne M. Francoeur. Il pourrait même corriger la situation à l’origine de l’événement afin d’éviter qu’elle se répète. Par exemple, si l’employé se sentait surchargé, le patron pourrait revoir sa répartition de tâches.

Le dernier mot à l’employeur

«Il y autant de façons de réagir qu’il y a de patrons et un tel geste peut cependant laisser des cicatrices», prévient Maurice Lemelin, conseiller en ressources humaines. Par exemple, cette sortie peut semer un doute dans la tête de l’employeur quant à notre capacité à faire face au stress. Il peut alors changer d’idée au sujet d’une promotion qu’il comptait nous offrir.

L’employeur évaluera aussi l’impact de l’événement sur les autres membres du personnel avant de prendre sa décision. Par exemple, si on est sorti du bureau en criant qu’on venait de remettre sa démission et en déblatérant sur le patron, la faute sera plus difficile à pardonner, même si on est un bon travailleur. Et en cas de récidive, point de pardon!

Marthe Martel

Rédactrice pour le magazine Jobboom