Une pause avant de rebondir

Malgré le ralentissement économique, l’emploi est demeuré stable en 2009 dans le raffinage de pétrole. Les domaines de la chimie et de la pétrochimie ont toutefois été touchés par la récession.

Presque tous les procédés manufacturiers font usage de produits chimiques. «Le sous-secteur de la chimie est donc directement affecté quand le domaine manufacturier ralentit à cause d’une crise», dit Jules Lauzon, directeur général Québec de l’Association canadienne de l’industrie de la chimie (ACIC).

De son côté, «la pétrochimie est un domaine cyclique. Elle est directement liée à la consommation parce que ses produits entrent dans la fabrication de biens de tous les jours, comme des fibres textiles synthétiques ou du plastique», dit Dimitri Tsingakis, directeur général de l’Association industrielle de l’est de Montréal.

De la place pour la relève

En chimie, pétrochimie et en raffinage de pétrole, les embauches ne sont toutefois pas complètement gelées, notamment grâce aux départs à la retraite des baby-boomersqu’il faut remplacer. «Les trois secteurs comptent environ 350 entreprises et le quart d’entre elles prévoient d’importants départs à la retraite, jusqu’en 2011», dit Danielle Dunn, directrice générale de CoeffiScience, le Comité sectoriel de main-d’œuvre en chimie, pétrochimie, raffinage et gaz. Les 19 000 personnes qui y travaillent ont de 50 à 54 ans, en moyenne.

L’industrie a particulièrement besoin de techniciens en procédés chimiques. «Environ 125 élèves sont diplômés chaque année», dit Martin Demers, directeur de l’Institut de chimie et de pétrochimie (ICP) du Collège de Maisonneuve. Jusqu’en 2011, l’ensemble de l’économie québécoise aura besoin annuellement d’environ 170 de ces techniciens, dont une centaine seulement pour répondre aux besoins des entreprises de l’industrie de la chimie, de la pétrochimie et du raffinage.