Un jeune travailleur à temps partiel est-il couvert par la CSST?

Mon fils de 17 ans travaille les week-ends dans une imprimerie. Récemment, il s’est gravement coupé au doigt avec une trancheuse, au travail. Il ne pourra pas retourner au boulot avant quelque temps. A-t-il droit aux indemnités de la CSST?

Le jeune qui travaille à temps partiel a droit aux indemnités de la CSST. Peu importe qu’il travaille pour l’entreprise depuis un jour, 3 mois ou 2 ans ou qu’il y travaille 5, 10 ou 20 heures par semaine, il est automatiquement couvert par ce régime public d’assurance, dès son entrée en fonction. Cela ne lui coûte rien puisque c’est l’employeur qui paie à la CSST les primes nécessaires. Seuls les travailleurs autonomes et les domestiques doivent payer eux-mêmes leurs primes s’ils veulent être protégés.

Un employé victime d’un accident de travail doit informer son employeur le plus tôt possible. Ensuite, il doit consulter un médecin rapidement — même si la blessure semble légère — et il doit demander une attestation médicale. L’accidenté doit remettre une copie de ce document à son employeur s’il n’est pas en mesure de retourner au travail après le jour de l’accident.

Tant et aussi longtemps que le travailleur ne sera pas en mesure de retourner au boulot, il recevra une indemnité de remplacement du revenu. L’indemnité équivaut à 90 % du revenu net de la victime jusqu’à un maximum annuel assurable, en 2007, de 59 000 $. L’employeur paie pour les 14 premiers jours d’absence du travailleur. Ensuite, la CSST prend le relais.

Pour faire une réclamation de revenu à la CSST, il faut remplir le formulaire Réclamation du travailleur, y joindre son attestation médicale et envoyer le tout par la poste ou le remettre en personne au bureau de la CSST de sa région. L’organisme rembourse aussi certains frais médicaux, comme les médicaments, les orthèses ou les traitements de physiothérapie si le travailleur transmet les originaux de ses reçus. La victime a six mois à partir du jour de son accident de travail pour présenter sa demande.

La CSST recense environ 24 000 accidents de travail par année chez les travailleurs de moins de 24 ans, dont un décès par mois. L’organisme note que les travailleurs de cette catégorie sont plus à risque, notamment en raison de leur inexpérience, de leur manque de formation et de leurs horaires parfois irréguliers (soir, nuit, week-end, etc.).

Pour en savoir plus sur les droits et responsabilités en matière de santé et de sécurité pour les jeunes, consultez la section jeunesse du site de la CSST.